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Les témoins

Un film de Brian Gilbert.
Sortie en 2004.

A Ashby Wake, une petite ville de la campagne anglaise, la découverte des ruines enfouies d’une église du premier siècle révèle une scène unique : la croix du Christ tourne le dos à la nef et fait face à un étrange bas-relief représentant une assemblée de personnages venus observer le supplice.
Le même jour, non loin de là, Cassie, une jeune touriste américaine, se fait renverser par une voiture et perd la mémoire. Hébergée par une famille d’Ashby Wake, Cassie devient la victime d’étranges et terrifiantes visions.

Un très bon film à suspence. Ce soir-là, pour une fois, mon Coeur avait envie de regarder un film d’horreur – par horreur ne voyez pas le truc bien glauque, mais plutôt quelque chose de dépaysant avec une bonne dose de paranormal – et ce film était vraiment idéal.
Cassie a perdu la mémoire et ne se souvient de rien. Mais elle devient très vite la victime de visions et d’une assemblée de personnes qui ne cesse de tourner autour d’elle et des enfants de la famille d’Ashby Wake qu’elle surveille. Le père de la famille travaille sur le site archéologique où on a trouvé le fameux bas-relief. L’intrigue est bien ficelée, on ne cesse de se poser tout un tas de questions.
Un bon film pour se faire une petite frayeur un soir bien installé dans son canapé…

Ratatouille

Un dessin animé de Brad Bird.
Sortie en août 2007.

Rémy est un jeune rat qui rêve de devenir un grand chef français. Ni l’opposition de sa famille, ni le fait d’être un rongeur dans une profession qui les déteste ne le démotivent. Rémy est prêt à tout pour vivre sa passion de la cuisine… et le fait d’habiter dans les égouts du restaurant ultra coté de la star des fourneaux, Auguste Gusteau, va lui en donner l’occasion! Malgré le danger et les pièges, la tentation est grande de s’aventurer dans cet univers interdit…

Encore une pure réussite des studios Walt Disney et Pixar. Rémy, le petit rat cuistot, est particulièrement attachant. Son idole Auguste Gusteau l’a convaincu que tout le monde peut faire la cuisine et heureusement que d’autres finissent également par y croire. Rémy, après moults aventures et combats contre les préjugés et sa famille finit par devenir un vrai grand chef avec l’aide de ses amis Linguini et Colette. Un film plein de pétillant, d’espoir et de tendresse. Un graphisme tout simplement magnifique.
Un des plus beaux dessins animés de ces dernières années à voir en famille…

Bande de sauvages

Un film de Walt Becker.
Sortie en 2007.

Quatre amis dans la force de l’âge décident de se lancer dans un périple à moto, un road trip, censé leur faire oublier le train-train de leur vie quotidienne. Mais délaisser le confort de son canapé pour un voyage tout terrain peut réserver des surprises, surtout lorsqu’ils croisent la route des redoutables Del Fuegos, un vrai gang de bikers…

Parties avec une amie pour aller voir Zodiac, nous avons été très déçues de ne plus le trouver à l’affiche de notre cinéma. Nous avons donc dû nous rabattre sur autre chose à la dernière minute et nous n’arrivions pas à tomber d’accord sur un film. On s’est finalement laissé tenter par Bande de Sauvages alors que nous n’en avions même jamais entendu parler. Quelqu’un dans la file d’attente nous a assuré qu’on rirait bien…
Ne sachant pas à quoi m’attendre, ou plutôt m’attendant au pire lorsque j’ai remarqué que ce film traitait de motards, je n’ai finalement pas été déçu. L’histoire est banal: quatre hommes de la cinquantaine en ont marre de leur vie pépère et veulent goûter une dernière fois à la liberté. Les acteurs sont convaincants.  On rit beaucoup, même si les clichés sont nombreux.
Un film sans prétention mais dont on sort le coeur léger après avoir bien rit de l’excentricité des personnages…

Eternal sunshine of the spotless mind

Un film de Michel Gondry.
Sortie en octobre 2004.

Joel et Clementine ne voient plus que les mauvais côtés de leur tumultueuse histoire d’amour, au point que celle-ci fait effacer de sa mémoire toute trace de cette relation. Effondré, Joel contacte l’inventeur du procédé Lacuna, le Dr. Mierzwiak, pour qu’il extirpe également de sa mémoire tout ce qui le rattachait à Clementine. Deux techniciens, Stan et Patrick, s’installent à son domicile et se mettent à l’oeuvre, en présence de la secrétaire, Mary. Les souvenirs commencent à défiler dans la tête de Joel, des plus récents aux plus anciens, et s’envolent un à un, à jamais.
Mais en remontant le fil du temps, Joel redécouvre ce qu’il aimait depuis toujours en Clementine – l’inaltérable magie d’un amour dont rien au monde ne devrait le priver. Luttant de toutes ses forces pour préserver ce trésor, il engage alors une bataille de la dernière chance contre Lacuna…

Un film qui m’avait quelque peu dérouté à l’époque, je suis sortie de la salle obscure des questions plein la tête. Il s’agit avant tout d’une histoire d’amour mais une histoire qui est vraiment bouleversante dans sa vision qu’elle offre du monde. On a affaire à une série d’aller-retour entre la réalité et une réalité « parallèle » dans le seul but de retenir encore un petit peu, une histoire qui ne tient plus qu’à un fil. Quoiqu’il en soit, lorsque le film se termine, on a envie de comprendre, de le revoir pour trouver une explication…
Un film un peu comme un rêve, une comédie romantique d’un genre tout à fait nouveau…

Monstres & Cie

Un dessin animé de Peter Docter.
Sortie en mars 2002.

Monstropolis est une petite ville peuplée de monstres dont la principale source d’énergie provient des cris d’enfants. Monstres & Cie est la plus grande usine de traitement des cris de la ville. Grâce au nombre impressionnant de portes de placards dont dispose l’usine, une équipe de monstres d’élite pénètre dans le monde des humains chaque soir pour terrifier les enfants et récolter leurs hurlements.
Le plus réputé de ces monstres, c’est Jacques Sullivent, alias Sulli. C’est un monstre cornu de 2m40 de haut à la fourrure bleu-vert tachetée de violet. Une nuit, alors qu’il se trouve à l' »Etage de la Terreur », il aperçoit une porte de placard non fermée. Pour vérifier que tout est en place, il l’ouvre, permettant sans le vouloir à Bouh, une petite fille, de pénétrer dans son monde.

Un dessin animé tout à fait original qui joue sur la peur des enfants: les monstres. Mais les monstres ne sont pas tous foncièrement méchants, et surtout pas Sulli. J’avoue avoir été quelques peu réticente avant d’avoir vu le film, m’attendant à un vrai dessin animé pour enfant. Mais les adultes comme les enfants peuvent entrer très facilement dans ce monde de la grande entreprise de monstres. On rit aux clin d’oeil de la vie de tous les jours dans une entreprise, on rit des pitreries involontaire de Gloubinours,… Le scénario est vraiment en béton. Pixar se surpasse de film en film…
A voir en famille

La véritable histoire du Petit Chaperon Rouge

Un dessin animé de Cory Edwards.
Sortie en janvier 2006.

Le Petit Chaperon Rouge est pur et candide comme l’oisillon dans le nid. C’est pour ça qu’elle s’est lancée à travers la forêt immense, pour porter des gâteaux à sa grand-mère malade, qu’elle a taillé une bavette avec un loup d’origine incontrôlée et que les oreilles de variété animale jaillissant du chignon de sa vieille aïeule ne lui inspirent qu’une curiosité polie. Et là, c’est le drame. Le loup surgit du lit en charentaises, un bûcheron armé d’une hache s’effondre dans la chambre en traversant la fenêtre, la mère-grand toute ensaucissonnée dégringole d’un placard…

J’avoue, je n’étais que très peu tenter de voir ce dessin animé, bien qu’ayant adoré les Shrek (là aussi j’étais récalcitrante au départ). Et c’est un dessin animé foldingue. On débute sur l’histoire du gentil petit chaperon rouge un peu moins candide que traditionnellement et puis d’un coup on bascule dans un polar, où l’intrigue est mené par des flash back plus ou moins convaincants, et dans un monde de parodies de films et de dessins animés en tout genre (notez entre autre la grand-mère qui à trois G tatoués dans le cou). On rit beaucoup, on se demande où tout celà va nous mener… mais la magie opère et on veut toujours en savoir plus. Dans la veine de Shrek qui a lancé cette mode du conte version « trash ».

Un dessin animé à voir en famille, les enfants adoreront l’univers et les parents riront des parodies…

Good Bye, Lenin!

Un film de Wolfgang Becker.
Sortie en 2003.

Alex, un jeune Berlinois de l’Est, apprend la chute du mur alors que sa mère est dans le coma à la suite d’un infarctus. Celle-ci a toujours été quelqu’un d’actif dans le régime socialiste, participant avec enthousiasme à l’animation.
Les mois passent et le coma se prolonge. La ville se transforme, les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs. Au bout de huit mois, elle ouvre les yeux dans une ville qu’elle ne peut plus reconnaître. Alex veut absolument lui éviter un choc brutal que son coeur affaibli ne pourrait supporter.
Profitant de son alitement, avec l’aide de sa famille et de ses amis, il reconstruit autour d’elle son univers familier, sollicite l’aide d’un ancien cosmonaute reconverti en chauffeur de taxi et s’efforce de faire revivre la RDA dans les 80 m² de l’appartement…

Une histoire tout simplement magnifique et très émouvante. La famille d’Alex va s’évertuer à reconstituer le monde de l’Allemagne de l’Est autour de leur mère allitée et affaiblie. Une ôde à la vie qui essaie de montrer les marges de manoeuvre qui existe toujours même dans un régime autoritaire, qui essaie de faire comprendre comment certains y ont cru. L’effondrement du mur de Berlin a été un choc pour les Allemands de l’Est, un souvenir qui reste toujours vivace.
Un excellent film joyeux et mélancolique à voir sans attendre.

Lucie Aubrac

Un film de Claude Berri.
Sortie en 1997.

21 juin 1943. A la suite d’une dénonciation, la Gestapo arrête Raymond Aubrac et Jean Moulin par la Gestapo. Mais Lucie, la femme d’Aubrac, va se battre bec et ongle pour libérer son mari des griffes de la police allemande…

Un très bon film historique prenant et terrible sur l’histoire vraie de Lucie et Raymond Aubrac, deux grands résistants. Les évenements sont fidèlement retranscrits ainsi que l’ambiance de la France sous l’occupation. Les deux époux Aubrac eux-mêmes ont contribués à la réalisation du film.
Seul petit bémol – mais là je chipotte – si vraiment les résistants se baladaient dans la rue en costard cravate par groupe de trois le regard fier et haut pour se rendre à leur réunion secrète alors que tous les autres passants sont en habits de travail et regarde par terre, surtout dans le tramway, c’était plutôt facile de les repérer. Ce passage m’a un peu choqué, mais c’est sans doute voulu, pour montrer la détermination des résistants. C’est la seule chose que j’ai pu noter de plutôt invraissemblable. Ce qui ne ternit finalement pas du tout mon avis global.
Une histoire d’amour émouvante envers et contre tout, une femme qui jusqu’au bout fera tout son possible pour sauver son mari…


Entre deux rives

Un film d’Alejandro Agresti.
Sortie en 2006.

Le Docteur Kate Forster s’apprête à entamer une nouvelle carrière et une nouvelle vie dans un grand hôpital de Chicago. Son seul regret : abandonner la superbe maison qu’elle avait louée sur les berges d’un lac de l’Illinois…
Avant de partir, elle laisse un mot à l’attention du prochain occupant, pour lui demander de faire suivre son courrier et lui indiquer que les empreintes de pattes qui maculent la jetée et le seuil de la maison étaient déjà là avant qu’elle n’y emménage.
En prenant possession des lieux, l’architecte Alex Wyler a un choc : la maison, poussiéreuse, sale, ne ressemble en rien à l’image qu’il s’en faisait. Et pas la moindre trace de pattes…
Des années plus tôt, Alex avait occupé cette résidence familiale, construite par son père. Il décide de la restaurer sans prêter davantage attention au mystérieux message de Kate…

Une sympathique romance pimentée de fantastique. Keanu Reeves et Sandra Bullock y sont parfaits. L’histoire est un peu déroutante au départ et j’ai eu un petit peu de mal à y entrer vraiment. Mais finalement, on se prend au jeu. On espère leur rencontre alors qu’on la sait impossible. L’histoire d’amour reste simple et douce sans tomber dans les travers de certaines comédie romantique, tout en finesse.
Une histoire d’amour hors du temps, à regarder pour passer un moment à rêver aux possibilités de l’amour à distance.

La famille Tenenbaum

Un film de Wes Anderson.
Sortie en 2002.

Chez les Tenenbaum, les enfants sont des génies. Chas est déjà un maître de la finance, Margot une dramaturge exceptionnelle et Richie un joueur de tennis hors pair. Mais un jour, Etheline, leur mère, demande le divorce. Elle ne supporte plus le caractère égoïste de Royal Tenenbaum, son mari. Cette crise familiale va avoir une influence négative sur le développement personnel de leurs progénitures.

Vingt ans plus tard, Royal écume les palaces, Etheline s’adonne à l’archéologie, Chas tente d’élever ses deux fils après la mort de son épouse, Richie est un champion déchu et Margot s’est marié avec un psy. Le père Tenenbaum annonce bientôt à ses enfants qu’il ne lui reste plus longtemps à vivre. Il souhaite se réconcilier avec eux et s’invite dans la maison familiale en prétextant une grave maladie.

Malgré les bonnes critiques de la presse, il s’agit d’une comédie que je n’ai vraiment pas apprécié. L’histoire n’a ni queue ni tête, les acteurs ne m’ont pas fait rire ou si peu. On voit mal où le réalisateur veut nous mener. On ne sait pas si celà doit être drôle, triste ou pathétique. Certains l’ont comparé à Amélie Poulain: voilà certainement pourquoi je n’ai pas apprécié. J’aime les histoires terre à terre avec de vrais sentiments. Cet univers naïf ne me convient pas du tout. Rarement un film m’a paru aussi ennuyeux et je me suis finalement endormi – après avoir résisté vaillement – juste à la fin.