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Bande de sauvages

Un film de Walt Becker.
Sortie en 2007.

Quatre amis dans la force de l’âge décident de se lancer dans un périple à moto, un road trip, censé leur faire oublier le train-train de leur vie quotidienne. Mais délaisser le confort de son canapé pour un voyage tout terrain peut réserver des surprises, surtout lorsqu’ils croisent la route des redoutables Del Fuegos, un vrai gang de bikers…

Parties avec une amie pour aller voir Zodiac, nous avons été très déçues de ne plus le trouver à l’affiche de notre cinéma. Nous avons donc dû nous rabattre sur autre chose à la dernière minute et nous n’arrivions pas à tomber d’accord sur un film. On s’est finalement laissé tenter par Bande de Sauvages alors que nous n’en avions même jamais entendu parler. Quelqu’un dans la file d’attente nous a assuré qu’on rirait bien…
Ne sachant pas à quoi m’attendre, ou plutôt m’attendant au pire lorsque j’ai remarqué que ce film traitait de motards, je n’ai finalement pas été déçu. L’histoire est banal: quatre hommes de la cinquantaine en ont marre de leur vie pépère et veulent goûter une dernière fois à la liberté. Les acteurs sont convaincants.  On rit beaucoup, même si les clichés sont nombreux.
Un film sans prétention mais dont on sort le coeur léger après avoir bien rit de l’excentricité des personnages…

Good Bye, Lenin!

Un film de Wolfgang Becker.
Sortie en 2003.

Alex, un jeune Berlinois de l’Est, apprend la chute du mur alors que sa mère est dans le coma à la suite d’un infarctus. Celle-ci a toujours été quelqu’un d’actif dans le régime socialiste, participant avec enthousiasme à l’animation.
Les mois passent et le coma se prolonge. La ville se transforme, les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs. Au bout de huit mois, elle ouvre les yeux dans une ville qu’elle ne peut plus reconnaître. Alex veut absolument lui éviter un choc brutal que son coeur affaibli ne pourrait supporter.
Profitant de son alitement, avec l’aide de sa famille et de ses amis, il reconstruit autour d’elle son univers familier, sollicite l’aide d’un ancien cosmonaute reconverti en chauffeur de taxi et s’efforce de faire revivre la RDA dans les 80 m² de l’appartement…

Une histoire tout simplement magnifique et très émouvante. La famille d’Alex va s’évertuer à reconstituer le monde de l’Allemagne de l’Est autour de leur mère allitée et affaiblie. Une ôde à la vie qui essaie de montrer les marges de manoeuvre qui existe toujours même dans un régime autoritaire, qui essaie de faire comprendre comment certains y ont cru. L’effondrement du mur de Berlin a été un choc pour les Allemands de l’Est, un souvenir qui reste toujours vivace.
Un excellent film joyeux et mélancolique à voir sans attendre.

La famille Tenenbaum

Un film de Wes Anderson.
Sortie en 2002.

Chez les Tenenbaum, les enfants sont des génies. Chas est déjà un maître de la finance, Margot une dramaturge exceptionnelle et Richie un joueur de tennis hors pair. Mais un jour, Etheline, leur mère, demande le divorce. Elle ne supporte plus le caractère égoïste de Royal Tenenbaum, son mari. Cette crise familiale va avoir une influence négative sur le développement personnel de leurs progénitures.

Vingt ans plus tard, Royal écume les palaces, Etheline s’adonne à l’archéologie, Chas tente d’élever ses deux fils après la mort de son épouse, Richie est un champion déchu et Margot s’est marié avec un psy. Le père Tenenbaum annonce bientôt à ses enfants qu’il ne lui reste plus longtemps à vivre. Il souhaite se réconcilier avec eux et s’invite dans la maison familiale en prétextant une grave maladie.

Malgré les bonnes critiques de la presse, il s’agit d’une comédie que je n’ai vraiment pas apprécié. L’histoire n’a ni queue ni tête, les acteurs ne m’ont pas fait rire ou si peu. On voit mal où le réalisateur veut nous mener. On ne sait pas si celà doit être drôle, triste ou pathétique. Certains l’ont comparé à Amélie Poulain: voilà certainement pourquoi je n’ai pas apprécié. J’aime les histoires terre à terre avec de vrais sentiments. Cet univers naïf ne me convient pas du tout. Rarement un film m’a paru aussi ennuyeux et je me suis finalement endormi – après avoir résisté vaillement – juste à la fin.

Mon petit doigt m’a dit…

Un film de Pascal Thomas adapté d’un roman d’Agatha Christie.
Avec Catherine Frot et André Dussolier.
Sortie en avril 2005.

Mon petit doigt m’a dit de Pascal Thomas

Prudence et Bélissaire Berseford rendent visite à leur vieille tante Ada dans sa maison de retraite. Mais tante Ada n’a plus tout sa tête, ou plutôt elle fait croire à qui veut l’entendre qu’elle n’a plus tout sa tête pour être bien tranquille. Prudence est chassée sans ménagement de la discussion. Elle part donc à la découverte de l’établissement. C’est là qu’elle rencontre Rose Evangelista qui lui pose une bien drôle de question « Etait-ce votre pauvre enfant? ». Prudence est intriguée.

Quelques semaines plus tard, Rose Evangelista quitte précipitamment la maison de retraite. Il n’e faut pas plus à Prudence pour se lancer dans une enquête…

Mon petit doigt m’a dit est un film dans lequel on se laisse très facilement entraîner. C’est un policier frais et drôle. Entre conte et poésie, les paysages sont tout simplement splendides, notamment le cadre de la maison des Beresford et celui de la maison des Evangelista. Le jeu des acteurs est parfait: Prudence (Catherine Frot) mêne l’enquête, en femme curieuse, têtue et intuitive, et rien ne peut l’en dissuader, surtout pas son mari Bélissaire (André Dussolier) qui ne peut que la soutenir. Les dialogues sont particulièrement savoureux et la petite musique du film, nous tourne dans la tête pendant des jours ! Il s’agit d’un film un peu hors norme mêlé de fantaisie et de mystère.

Une savoureuse adaptation du roman d’Agatha Christie, un divertissement exquis à voir absolument…