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La mémoire des autres

Un roman d’Annelise Corbrion
Paru aux éditions Calmann-Lévy en avril 2012.

La mémoire des autres d’Annelise Corbrion

Emma Langlois est infographiste spécialisée dans la retouche de photographies anciennes. Elle ravive les photos et les souvenirs de ceux qui lui amènent les clichés de leurs plus beaux instants. Mais, elle se remet difficilement de la perte récente de ses parents. Lexie, sa meilleure amie, urgentiste, fait tout pour lui changer les idées. 

Mais un jour, elle recoit un mail dont l’expéditeur n’est autre qu’un homme posant sur une des photos qu’elle restaure et qui est mort depuis 1944. Il a besoin d’elle pour faire passer un message à sa femme et enfin reposer en paix. Et cet homme n’est pas le seul, d’autres fantômes vont bientôt la contacter…

Ce roman collait tout à fait à mes envies de lecture du moment: léger, optimiste avec un brin de surnaturel. Les pages se tournent rapidement, notamment parce que les chapitres sont courts et donnent un véritable rythme à la lecture. Les mails qui ponctuent le récit donne une certainement originalité à l’écriture.

En effet, les fantômes qui contactent Emma utilise son ordinateur, ou plutôt une adresse mail à partir de laquelle il envoie un mail à notre jeune héroïne. D’abord sceptique, elle finit par accepter d’entrer en aide à son premier interlocuteur. Mais d’autres paraissent bientôt. Et Emma commence à douter, d’autant qu’elle s’expose à chaque fois à des questions embarrassantes de la part des gens auxquels elle vient en aide. Heureusement, Lexie est dans la confidence et l’aide à tenir le choc.

Mais bientôt, tout se complique. En effet, c’est le fantôme de la mère de son petit-ami qui entre en contact avec elle pour lui demander d’élucider son meurtre et de mettre enfin fin aux souffrances de son fils et de sa famille…

Tout y est pour passer un bon moment. Mon seul regret: j’ai trouvé le roman un peu court, comme s’il me manquait finalement quelque chose. Mais pas de quoi entâcher ma lecture…

Une lecture rafraichissante…

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Et pour les curieux:

Arthur et les Minimoys

Sortie en décembre 2006.
Réalisé par Luc Besson.

Arthur et les Minimoys

Arthur est un petit garçon de dix ans. Il passe toute l’année à l’internat et ne voit que rarement ces parents. Et les vacances d’été, il les passe chez sa grand-mère. Quelques années auparavant, son grand-père, une sorte d’explorateur passionné par l’Afrique, a mystérieusement disparu. Arthur adore farfouiller dans les livres de voyage de son grand-père et écouter les histoires que lui raconte sa grand-mère.
Accablé de dettes depuis la disparition de son mari, la grand-mère d’Arthur est menacé d’expulsion par un promoteur sans scrupule. Arthur est près à tout pour sauver la maison familiale. Et si cette histoire écrite par son grand-père et décrivant un fabuleux trésor caché dans le jardin dans le monde des Minimoys était vraie?
Arthur décide de suivre les indices laissé par son grand-père afin de passer dans le monde des Minimoys et peut être retrouver son grand-père et sauver la maison.

Je suis dans une période où j’apprécie particulièrement les films et les dessins-animés pour enfants. La période précédant les fêtes de Noël me ramène toujours un peu vers mon enfance. C’est donc avec plaisir que je me suis installée devant la télé dimanche soir. Je n’avais jamais vu Arthur et les Minimoys bien que j’en avais déja beaucoup entendu parlé. C’est sans apriori que je me suis plongée dans le monde d’Arthur.
Et je dois dire que j’ai bien aimé. Pas un grand chef d’oeuvre, mais un bon divertissement. J’ai beaucoup aimé le jeux entre les deux univers, entre le cinéma traditionnel et les images de synthèse. Et j’ai été plutôt agréablement surprise par les dialogues: la princesse Sélénia a de la répartie et un langage vraiment adapté aux jeunes spectateurs. Et puis qu’est-ce qu’ils sont mignons ces Minimoys!
Un film largement orienté vers un jeune public, mais j’ai passé un agréable moment…

Sept jours à River Falls

Un roman d’Alexis Aubenque.
Paru en juin 2008 aux éditions Calmann-Lévy.

sept jours river falls

River Falls, petite ville dans les Rocheuses. Un matin, Amy et Lucy, deux amies, sont retrouvées mortes et affreusement mutilées dans un lac tout proche. Le shérif Logan est chargé de l’enquête. Pour l’aider, il fait appel à une profileuse de Seattle, Jessica Hurley, son ex-petite amie qu’il a quitté quelques années plus tôt. Ils remontent bientôt à une étudiante, Sarah Kent, l’ancienne meilleure amie des deux victimes… Est-elle la prochaine victime sur la liste ou manipule-t-elle tout le monde?

Je vis actuellement dans une grande période de thrillers. C’est donc avec avidité que je me suis plongée dans ce premier roman d’un auteur que je ne connaissais pas du tout. Comme je lis rarement des auteurs de thrillers français, cela me semblait d’autant plus intéressant.
L’histoire est bien menée, même si elle reste classique: des meurtres sanglants, une jeune et jolie étudiante y est mêlée, une histoire d’amour compliquée entre deux agents, des fuites au sein de la police, les journalistes qui s’en mêlent… On ne s’ennuie pas, le rythme est d’autant mieux marqué que chaque chapitre correspond à une journée.

Malheureusement, je lui reproche la même chose qu’à ma précédente lecture: une écriture trop américaine, trop concise. Un style auquel je n’accroche pas. Beaucoup ont vanté dans les atouts de ce livre qu’il s’agit d’un « Français qui écrit comme un Américain »: je confirme, mais je ne suis pas convaincue. Quant à l’histoire, je trouve qu’elle se termine un peu trop bien, sans réelle surprise.

Une bonne lecture de plage, un thriller pas trop sanglant avec un bon rythme et une grande facilité de lecture.

Aubenque Alexis, Sept jours à River Falls, Éditions France Loisirs, 468 pages, 2008.

Les oubliés de Vulcain

Un roman de Danielle Martinigol.
Paru en 1995 chez Livre de Poche Jeunesse.

Vulcain

Charley est un jeune homme de 15 ans. Il a toujours vécu à l’Usine avec Clara et Jim pour s’occuper de lui. Le jour de son quinzième anniversaire, il apprend qu’il n’est un garçon pas comme les autres. Son corps a été amélioré pour survivre dans les conditions les plus difficiles de la conquête spatiale.
Choqué, révolté, Charley décide de s’enfuir. Sa seule issue est de partir avec les bennes à ordures. Il atterrit sur Vulcain, la planète-poubelle des Trente Mondes. Là, il est accueilli par un peuple étrange de trieurs et de recycleurs qui survivent tant bien que mal sur cette planète hostile. Charley fait la connaissance de Jani, une Dech, puis de Morvan, le fils d’Ord Caadfard. Il ne cachera pas longtemps qui il est à ses amis…

Un roman de science fiction pour adolescent que j’ai lu pour la première fois lorsque j’avais une douzaine d’années. Il fait parti des livres qui m’avait touché étant jeune et que j’ai retrouvé chez mes parents durant l’été. J’en ai donc profité pour le relire et me refaire un avis.
Vulcain est une planète vraiment particulière et son peuple divisé est pourtant touchant. Charley est un adolescent en pleine crise qui en outre découvre qu’il n’est pas comme les autres. Il va devoir accepter son identité et se découvrir progressivement.
L’histoire est simple, bien trouvée et efficace. C’est tout un monde que l’on découvre à travers Vulcain et ses habitants…
Une belle quête d’identité, une histoire sympathique…

Martinigol Danielle, Les oubliés de Vulcain, Le livre de poche jeunesse, 187 pages, 1995.

L’espionne du Roi-Soleil

Un roman jeunesse d’Annie Pietri
Paru en 2002.

A la mort de son mari, la marquise de Maison Dieu se retrouve seule avec ses trois enfants : Alix, Clémence et Louis-Étienne. Les affaires de la famille sont confiées au baron de Grenois, le frère du marquis. Ce personnage infâme se révèle être prêt à tout pour s’approprier la fortune de sa belle-soeur. Les prières de Clémence sont impuissantes face à son ignominie. Alors Alix décide de se battre et se rend à la cour. Parviendra-t-elle à convaincre le roi de leur venir en aide?

Ma première lecture de l’année est un roman jeunesse. Voilà bien longtemps que je n’en avais plus lu et avec L’espionne du Roi-Soleil j’ai vraiment été agréablement surprise.Le livre en soit est plutôt épais pour un livre jeunesse – 409 pages – mais il se lit très facilement grâce au suspens qui s’en dégage. Le vocabulaire est riche et l’époque vraiment bien décrite. On est plongé dans la vie d’une famille de la haute noblesse alors que la cour s’installe tout doucement à Versailles dans un château qui n’est pas entièrement terminé…L’histoire est vraiment bien menée, les rebondissement nombreux, on veut toujours aller plus loin, savoir ce qu’il va advenir d’Alix et de sa famille face à son oncle. En effet, ce dernier est prêt à tout pour assouvir son rêve de puissance et de richesse. Mais Alix a plus d’un tour dans son sac…Un très beau roman à lire absolument …

Lucie Aubrac

Un film de Claude Berri.
Sortie en 1997.

21 juin 1943. A la suite d’une dénonciation, la Gestapo arrête Raymond Aubrac et Jean Moulin par la Gestapo. Mais Lucie, la femme d’Aubrac, va se battre bec et ongle pour libérer son mari des griffes de la police allemande…

Un très bon film historique prenant et terrible sur l’histoire vraie de Lucie et Raymond Aubrac, deux grands résistants. Les évenements sont fidèlement retranscrits ainsi que l’ambiance de la France sous l’occupation. Les deux époux Aubrac eux-mêmes ont contribués à la réalisation du film.
Seul petit bémol – mais là je chipotte – si vraiment les résistants se baladaient dans la rue en costard cravate par groupe de trois le regard fier et haut pour se rendre à leur réunion secrète alors que tous les autres passants sont en habits de travail et regarde par terre, surtout dans le tramway, c’était plutôt facile de les repérer. Ce passage m’a un peu choqué, mais c’est sans doute voulu, pour montrer la détermination des résistants. C’est la seule chose que j’ai pu noter de plutôt invraissemblable. Ce qui ne ternit finalement pas du tout mon avis global.
Une histoire d’amour émouvante envers et contre tout, une femme qui jusqu’au bout fera tout son possible pour sauver son mari…


Jacquou le Croquant

Un film de Laurent Boutonnat.
Sortie en janvier 2007.

1815. Jacquou, jeune paysan du Périgord, vit heureux avec ses parents. Mais par la faute du comte de Nansac, il perd son père et sa mère en meurt de chagrin. Il erre seul et jure de se venger. Jacquou grandit finalement et s’épanouit sous la protection du curé Bonal qui l’a recueilli. Grâce à ses amis et à Lina, une jeune fille patiente et lumineuse, il devient en quelques années un jeune homme déterminé et séduisant. Il sait finalement transformer son désir de vengeance en un combat contre l’injustice et prouver qu’un simple croquant n’est pas dénué de grandeur.

Un très beau film français avec de magnifiques paysages, des personnages attachants et des acteurs prometteurs – notamment le jeune Léo Legrand. Beaucoup d’émotions, certaines scènes du film réussissent vraiment à nous transporter dans un autre monde, ce XIXème siècle des petites gens si rudement décrit par l’auteur. Le sort de Jacquou nous émeut. On s’attache à son destin et finalement jusqu’à la dernière minute on doute: va-t-il vivre ou mourir?
Seul bémol peut être, quelques longueurs dans la première moitié du film.
Un film à voir en famille.

Mon petit doigt m’a dit…

Un film de Pascal Thomas adapté d’un roman d’Agatha Christie.
Avec Catherine Frot et André Dussolier.
Sortie en avril 2005.

Mon petit doigt m’a dit de Pascal Thomas

Prudence et Bélissaire Berseford rendent visite à leur vieille tante Ada dans sa maison de retraite. Mais tante Ada n’a plus tout sa tête, ou plutôt elle fait croire à qui veut l’entendre qu’elle n’a plus tout sa tête pour être bien tranquille. Prudence est chassée sans ménagement de la discussion. Elle part donc à la découverte de l’établissement. C’est là qu’elle rencontre Rose Evangelista qui lui pose une bien drôle de question « Etait-ce votre pauvre enfant? ». Prudence est intriguée.

Quelques semaines plus tard, Rose Evangelista quitte précipitamment la maison de retraite. Il n’e faut pas plus à Prudence pour se lancer dans une enquête…

Mon petit doigt m’a dit est un film dans lequel on se laisse très facilement entraîner. C’est un policier frais et drôle. Entre conte et poésie, les paysages sont tout simplement splendides, notamment le cadre de la maison des Beresford et celui de la maison des Evangelista. Le jeu des acteurs est parfait: Prudence (Catherine Frot) mêne l’enquête, en femme curieuse, têtue et intuitive, et rien ne peut l’en dissuader, surtout pas son mari Bélissaire (André Dussolier) qui ne peut que la soutenir. Les dialogues sont particulièrement savoureux et la petite musique du film, nous tourne dans la tête pendant des jours ! Il s’agit d’un film un peu hors norme mêlé de fantaisie et de mystère.

Une savoureuse adaptation du roman d’Agatha Christie, un divertissement exquis à voir absolument…