Tag-Archive for » Histoire «

L’espionne du Roi-Soleil

Un roman jeunesse d’Annie Pietri
Paru en 2002.

A la mort de son mari, la marquise de Maison Dieu se retrouve seule avec ses trois enfants : Alix, Clémence et Louis-Étienne. Les affaires de la famille sont confiées au baron de Grenois, le frère du marquis. Ce personnage infâme se révèle être prêt à tout pour s’approprier la fortune de sa belle-soeur. Les prières de Clémence sont impuissantes face à son ignominie. Alors Alix décide de se battre et se rend à la cour. Parviendra-t-elle à convaincre le roi de leur venir en aide?

Ma première lecture de l’année est un roman jeunesse. Voilà bien longtemps que je n’en avais plus lu et avec L’espionne du Roi-Soleil j’ai vraiment été agréablement surprise.Le livre en soit est plutôt épais pour un livre jeunesse – 409 pages – mais il se lit très facilement grâce au suspens qui s’en dégage. Le vocabulaire est riche et l’époque vraiment bien décrite. On est plongé dans la vie d’une famille de la haute noblesse alors que la cour s’installe tout doucement à Versailles dans un château qui n’est pas entièrement terminé…L’histoire est vraiment bien menée, les rebondissement nombreux, on veut toujours aller plus loin, savoir ce qu’il va advenir d’Alix et de sa famille face à son oncle. En effet, ce dernier est prêt à tout pour assouvir son rêve de puissance et de richesse. Mais Alix a plus d’un tour dans son sac…Un très beau roman à lire absolument …

Good Bye, Lenin!

Un film de Wolfgang Becker.
Sortie en 2003.

Alex, un jeune Berlinois de l’Est, apprend la chute du mur alors que sa mère est dans le coma à la suite d’un infarctus. Celle-ci a toujours été quelqu’un d’actif dans le régime socialiste, participant avec enthousiasme à l’animation.
Les mois passent et le coma se prolonge. La ville se transforme, les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs. Au bout de huit mois, elle ouvre les yeux dans une ville qu’elle ne peut plus reconnaître. Alex veut absolument lui éviter un choc brutal que son coeur affaibli ne pourrait supporter.
Profitant de son alitement, avec l’aide de sa famille et de ses amis, il reconstruit autour d’elle son univers familier, sollicite l’aide d’un ancien cosmonaute reconverti en chauffeur de taxi et s’efforce de faire revivre la RDA dans les 80 m² de l’appartement…

Une histoire tout simplement magnifique et très émouvante. La famille d’Alex va s’évertuer à reconstituer le monde de l’Allemagne de l’Est autour de leur mère allitée et affaiblie. Une ôde à la vie qui essaie de montrer les marges de manoeuvre qui existe toujours même dans un régime autoritaire, qui essaie de faire comprendre comment certains y ont cru. L’effondrement du mur de Berlin a été un choc pour les Allemands de l’Est, un souvenir qui reste toujours vivace.
Un excellent film joyeux et mélancolique à voir sans attendre.

Lucie Aubrac

Un film de Claude Berri.
Sortie en 1997.

21 juin 1943. A la suite d’une dénonciation, la Gestapo arrête Raymond Aubrac et Jean Moulin par la Gestapo. Mais Lucie, la femme d’Aubrac, va se battre bec et ongle pour libérer son mari des griffes de la police allemande…

Un très bon film historique prenant et terrible sur l’histoire vraie de Lucie et Raymond Aubrac, deux grands résistants. Les évenements sont fidèlement retranscrits ainsi que l’ambiance de la France sous l’occupation. Les deux époux Aubrac eux-mêmes ont contribués à la réalisation du film.
Seul petit bémol – mais là je chipotte – si vraiment les résistants se baladaient dans la rue en costard cravate par groupe de trois le regard fier et haut pour se rendre à leur réunion secrète alors que tous les autres passants sont en habits de travail et regarde par terre, surtout dans le tramway, c’était plutôt facile de les repérer. Ce passage m’a un peu choqué, mais c’est sans doute voulu, pour montrer la détermination des résistants. C’est la seule chose que j’ai pu noter de plutôt invraissemblable. Ce qui ne ternit finalement pas du tout mon avis global.
Une histoire d’amour émouvante envers et contre tout, une femme qui jusqu’au bout fera tout son possible pour sauver son mari…


Jacquou le Croquant

Un film de Laurent Boutonnat.
Sortie en janvier 2007.

1815. Jacquou, jeune paysan du Périgord, vit heureux avec ses parents. Mais par la faute du comte de Nansac, il perd son père et sa mère en meurt de chagrin. Il erre seul et jure de se venger. Jacquou grandit finalement et s’épanouit sous la protection du curé Bonal qui l’a recueilli. Grâce à ses amis et à Lina, une jeune fille patiente et lumineuse, il devient en quelques années un jeune homme déterminé et séduisant. Il sait finalement transformer son désir de vengeance en un combat contre l’injustice et prouver qu’un simple croquant n’est pas dénué de grandeur.

Un très beau film français avec de magnifiques paysages, des personnages attachants et des acteurs prometteurs – notamment le jeune Léo Legrand. Beaucoup d’émotions, certaines scènes du film réussissent vraiment à nous transporter dans un autre monde, ce XIXème siècle des petites gens si rudement décrit par l’auteur. Le sort de Jacquou nous émeut. On s’attache à son destin et finalement jusqu’à la dernière minute on doute: va-t-il vivre ou mourir?
Seul bémol peut être, quelques longueurs dans la première moitié du film.
Un film à voir en famille.

La jeune fille à la perle

Un roman de Tracy Chevalier.
Paru en 2002.

La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier

Delft. XVIIe siècle. La jeune Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Elle essaie au mieux de s’occuper du ménage de la demeure, tout en s’efforçant d’amadouer l’épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de leurs prérogatives.

Au fil du temps, la beauté et la sensibilité de la jeune fille émeuvent le maître qui décide de l’introduire dans son univers. Mais les femmes de la maison ne sont pas de cet avis et à mesure que leur intimité s’affirme, le scandale se propage dans la ville…

La jeune fille à la perle dépeint l’histoire de l’oeuvre d’art du même nom du peintre Vermeer. La peinture est magnifique et intrigante. Dès le premier regard on se demande qui était cette jeune fille. C’est ce que Tracy Chevalier a tenter d’imaginer et de décrire dans ce magnifique roman. Pour elle, il s’agit d’une servante du peintre qui par sa force de caractère, sa beauté et son efficacité ont fini par se frayer une place jusqu’au coeur de ce dernier.

Le livre est tout simplement magnifique: le style est clair et simple. On fini par envier cette relation privilégiée, incompréhensible et sensuelle entre le modèle et l’artiste, comprenant du même coup la jalousie de son entourage. Tracy Chevalier donne l’impression que c’est Vermeer, le peintre lui-même qui a rédigé son histoire.

Un livre de toute urgence si ce n’est pas déja fait!

 —–

Et pour les curieux:

Jane Eyre

Un livre de Charlotte Brontë.
Première parution en 1848.

Jane Eyre de Charlotte Brontë

 

Jane Eyre est orpheline. Elle a passé son enfance dans le triste pensionnat de Lowood. A sa majorité, Jane est engagée comme gouvernante de la jeune Adèle chez le riche Comte de Rochester. Edward Rochester est un homme sombre qui erre mystérieusement dans son immense demeure. Pour Jane, le contact avec le comte n’est pas facile.

Mais petit à petit, elle se sent attiré par ce personnage énigmatique. Finalement, Edward Rochester aussi s’attache à la gouvernante de sa fille et l’apprécie de plus en plus. Une véritable passion s’installe entre les deux jeunes gens. Mais le jour de leur mariage, un étranger interrompt la cérémonie pour révéler le terrible secret d’Edward Rochetser.

Voici un des grands classiques de la littérature anglaise, une des plus belle histoire d’amour qu’il m’ait été donné de lire. Ce  magnifique roman nous plonge dans l’Angleterre du milieu du XIXème siècle. Au pensionnat, la vie de notre orpheline n’a pas été facile. Quitter cet endroit à sa majorité est un soulagement autant qu’un déchirement car des amies demeurent encore en ce lieu. Les paysages sont splendides. Le chateau d’Edward Rochetser est l’image même qu’on se fait d’un chateau à cet époque: froid, lugubre, gothique et pourtant magnifique.

L’histoire est très bien écrite. Elle tirerait son origine dans la jeunesse tourmentée de l’auteur. Malgré son grand nombre de pages, la lecture est facile. On est emporté dans l’histoire de Jane et on la suit en haletant. Un roman tout ce qu’il y a de plus romantique sans pour autant tomber dans les clichés ; bien au contraire, tout est simple, tout est pur, les personnages eux-même ne sont pas beaux et parfaits mais tout simplement humains.

Une magnifique et émouvante histoire à lire et à relire.

—–
Et pour les curieux: