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Entre deux rives

Un film d’Alejandro Agresti.
Sortie en 2006.

Le Docteur Kate Forster s’apprête à entamer une nouvelle carrière et une nouvelle vie dans un grand hôpital de Chicago. Son seul regret : abandonner la superbe maison qu’elle avait louée sur les berges d’un lac de l’Illinois…
Avant de partir, elle laisse un mot à l’attention du prochain occupant, pour lui demander de faire suivre son courrier et lui indiquer que les empreintes de pattes qui maculent la jetée et le seuil de la maison étaient déjà là avant qu’elle n’y emménage.
En prenant possession des lieux, l’architecte Alex Wyler a un choc : la maison, poussiéreuse, sale, ne ressemble en rien à l’image qu’il s’en faisait. Et pas la moindre trace de pattes…
Des années plus tôt, Alex avait occupé cette résidence familiale, construite par son père. Il décide de la restaurer sans prêter davantage attention au mystérieux message de Kate…

Une sympathique romance pimentée de fantastique. Keanu Reeves et Sandra Bullock y sont parfaits. L’histoire est un peu déroutante au départ et j’ai eu un petit peu de mal à y entrer vraiment. Mais finalement, on se prend au jeu. On espère leur rencontre alors qu’on la sait impossible. L’histoire d’amour reste simple et douce sans tomber dans les travers de certaines comédie romantique, tout en finesse.
Une histoire d’amour hors du temps, à regarder pour passer un moment à rêver aux possibilités de l’amour à distance.

La famille Tenenbaum

Un film de Wes Anderson.
Sortie en 2002.

Chez les Tenenbaum, les enfants sont des génies. Chas est déjà un maître de la finance, Margot une dramaturge exceptionnelle et Richie un joueur de tennis hors pair. Mais un jour, Etheline, leur mère, demande le divorce. Elle ne supporte plus le caractère égoïste de Royal Tenenbaum, son mari. Cette crise familiale va avoir une influence négative sur le développement personnel de leurs progénitures.

Vingt ans plus tard, Royal écume les palaces, Etheline s’adonne à l’archéologie, Chas tente d’élever ses deux fils après la mort de son épouse, Richie est un champion déchu et Margot s’est marié avec un psy. Le père Tenenbaum annonce bientôt à ses enfants qu’il ne lui reste plus longtemps à vivre. Il souhaite se réconcilier avec eux et s’invite dans la maison familiale en prétextant une grave maladie.

Malgré les bonnes critiques de la presse, il s’agit d’une comédie que je n’ai vraiment pas apprécié. L’histoire n’a ni queue ni tête, les acteurs ne m’ont pas fait rire ou si peu. On voit mal où le réalisateur veut nous mener. On ne sait pas si celà doit être drôle, triste ou pathétique. Certains l’ont comparé à Amélie Poulain: voilà certainement pourquoi je n’ai pas apprécié. J’aime les histoires terre à terre avec de vrais sentiments. Cet univers naïf ne me convient pas du tout. Rarement un film m’a paru aussi ennuyeux et je me suis finalement endormi – après avoir résisté vaillement – juste à la fin.

Jacquou le Croquant

Un film de Laurent Boutonnat.
Sortie en janvier 2007.

1815. Jacquou, jeune paysan du Périgord, vit heureux avec ses parents. Mais par la faute du comte de Nansac, il perd son père et sa mère en meurt de chagrin. Il erre seul et jure de se venger. Jacquou grandit finalement et s’épanouit sous la protection du curé Bonal qui l’a recueilli. Grâce à ses amis et à Lina, une jeune fille patiente et lumineuse, il devient en quelques années un jeune homme déterminé et séduisant. Il sait finalement transformer son désir de vengeance en un combat contre l’injustice et prouver qu’un simple croquant n’est pas dénué de grandeur.

Un très beau film français avec de magnifiques paysages, des personnages attachants et des acteurs prometteurs – notamment le jeune Léo Legrand. Beaucoup d’émotions, certaines scènes du film réussissent vraiment à nous transporter dans un autre monde, ce XIXème siècle des petites gens si rudement décrit par l’auteur. Le sort de Jacquou nous émeut. On s’attache à son destin et finalement jusqu’à la dernière minute on doute: va-t-il vivre ou mourir?
Seul bémol peut être, quelques longueurs dans la première moitié du film.
Un film à voir en famille.

Mon petit doigt m’a dit…

Un film de Pascal Thomas adapté d’un roman d’Agatha Christie.
Avec Catherine Frot et André Dussolier.
Sortie en avril 2005.

Mon petit doigt m’a dit de Pascal Thomas

Prudence et Bélissaire Berseford rendent visite à leur vieille tante Ada dans sa maison de retraite. Mais tante Ada n’a plus tout sa tête, ou plutôt elle fait croire à qui veut l’entendre qu’elle n’a plus tout sa tête pour être bien tranquille. Prudence est chassée sans ménagement de la discussion. Elle part donc à la découverte de l’établissement. C’est là qu’elle rencontre Rose Evangelista qui lui pose une bien drôle de question « Etait-ce votre pauvre enfant? ». Prudence est intriguée.

Quelques semaines plus tard, Rose Evangelista quitte précipitamment la maison de retraite. Il n’e faut pas plus à Prudence pour se lancer dans une enquête…

Mon petit doigt m’a dit est un film dans lequel on se laisse très facilement entraîner. C’est un policier frais et drôle. Entre conte et poésie, les paysages sont tout simplement splendides, notamment le cadre de la maison des Beresford et celui de la maison des Evangelista. Le jeu des acteurs est parfait: Prudence (Catherine Frot) mêne l’enquête, en femme curieuse, têtue et intuitive, et rien ne peut l’en dissuader, surtout pas son mari Bélissaire (André Dussolier) qui ne peut que la soutenir. Les dialogues sont particulièrement savoureux et la petite musique du film, nous tourne dans la tête pendant des jours ! Il s’agit d’un film un peu hors norme mêlé de fantaisie et de mystère.

Une savoureuse adaptation du roman d’Agatha Christie, un divertissement exquis à voir absolument…