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La vie des autres

Un film de Florian Henckel von Donnersmarck.
Avec Martina Gedeck, Ulrich Mühe et Sebastian Koch.
Sorti en janvier 2007.

La vie des autres

Au début des années 1980, en Allemagne de l’Est, Georges Dreyman, auteur, et sa compagne, Christa-Maria Sieland, actrice, font partie de l’élite des intellectuels de l’Etat communiste. Pourtant, dans leur fort intérieur, aucun des deux n’adhère vraiment aux idées du parti. Le soir de la première de la nouvelle pièce de théâtre dont Christa-Maria est l’actrice principale, le Ministre de la Culture, Hempf, commence à s’intéresser à elle. Il dépêche alors un des meilleurs agents secrets, Wiesler, avec pour mission de l’observer et de trouver coûte que coûte de quoi inculper Dreyman pour lui permettre de se rapprocher de la jeune actrice. Mais Wiesler est un agent intègre qui croit profondément aux idéaux du parti. Et pourtant tandis qu’il progresse dans son enquête, le couple d’intellectuels va le fasciner de plus en plus…

J’avais vu ce film dès sa sortie au cinéma au début de l’année 2007. Il y a peu, par le plus grand des hasards, j’ai trouvé le DVD. Je me le suis donc offert et je me suis tout de suite replonger dans cet univers si particulier.

Dreyman et Christa-Maria

C’est un film magnifique qui retrace très bien l’atmosphère qui devait règner en Allemagne de l’Est dans les années 1980 avec la Stasi, ses contrôles et ses écoutes.
Sur avis du ministre de la culture, l’appartement de Christa et Dreyman est mis sur écoute. Il y a des micros partout, dans leur chambre, dans le bureau et même dans les toilettes. L’agent Wiesler passe ses journées à les écouter. Et pourtant rien ne permet de les incriminer. Mais au fur et à mesure de son enquête Wiesler se désocialise totalement – il passe de plus en plus de temps à ses écoutes – et commence à vivre par procuration à travers ce couple qu’il se met à admirer et à envier. Malheureusement, ils n’ont rien à envier, le régime va les déchirer jusque dans leur vie la plus intime…

L'agent Wiesler

Crédits pour toutes les photos: allociné.fr

Ce film ne se regarde pas simplement, il se vit. Les acteurs sont irréprochables. Henckel von Donnersmarck a réaliser un travail de documentation énorme et tout le film s’en ressent. J’ai failli pleurer à plusieurs reprises et pourtant je n’ai pas la larme facile habituellement. Mais quand on sort de ce film, il nous faut un petit moment de réadaptation, le temps de reprendre ses esprits.
Un film simplement bouleversant…

L’âge de glace 3: le temps des dinosaures

Vendredi dernier, pour nous changer les idées, nous avons passé notre soirée au cinéma devant l’Âge de glace 3.

Affiche de l'âge de glace

Je n’ai pas eu spontanément envie de voir ce troisième volet puisque j’avais été particulièrement déçue par le deuxième opus, mais de l’avis général de mes collègues de travail, je ne devais pas hésité et me lancer. J’y suis donc allée…

Manny et Ellie, nos deux gros mamouths gentils, attendent leur premier enfant. Alors qu’Ellie est proche du terme, Manny panique complètement et est un futur papa bien stressé.

Sid, Diego, Manny, Ellie et le petit

Diego a pris de l’âge et lorsqu’il poursuit le gibier, ce dernier finit toujours par le distancer. C’est le coeur gros, qu’il décide de quitter ces amis trop fier pour leur  expliquer vraiment de quoi il en retourne.

Sid, lui, se sent en marge de tous ses événements et bien seul au milieu de toutes ces préoccupations. Il sent bien que sa horde se disloque, que le temps est passé et qu’il va falloir qu’il évolue lui aussi et trouve de nouveaux amis ou fonde sa propre famille. C’est lors d’une promenade qu’il fait pour réfléchir à tout ceci, qu’il tombe dans un trou sous la glace et découvre trois énormes oeufs.

Avide de fonder sa propre famille, il ne réfléchit pas longtemps et décide de devenir la maman de ces oeufs. Mais les oeufs s’avère être des oeufs de T-Rex et trois adorables T-Rex viennent rapidement bousculer les habitudes de nos héros.

Sid et ses bébés T-Rex

En fait, c’est tout un monde souterain que Sid à réveiller en volant ces oeufs. Et pour le sauver, ces amis décident de partir à sa recherche. Ce monde est peuplé de dinosaures, tous plus effrayant les uns que les autres et d’un étrange animal, complètement cinglé et obsédé par le plus gros des dinosaures,  une fouine nommée Buck qui va leur servir de guide…

Sid va-t-il réussir à convaincre la maman T-Rex qu’il est mieux placé qu’elle pour élever ces petits? Comment va réagir Manny face aux dangers auxquels se risquent sa femme et son petit? Et Diego, va-t-il reprendre du poil de la bête?

Toute la horde et Buck

C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons navigué dans cet univers et que nous avons retrouvé notre horde déjantée… Nous avons beaucoup rit, surtout avec Sid, Scrat et Buck, la fouine cinglée qui vient compléter la bande. Nous avons été ému par le coup de vieux qu’à pris Diego au début de l’épisode, par l’instinct maternel d’un Sid que nous ne connaissions pas du tout sous cet angle, par la naissance d’un nouveau petit mammouth, par un Scrat follement amoureux… Les gags fusent, les références cinématographiques et littéraires sont à mon avis à nouveau beaucoup plus présentes que dans le deuxième opus. Un vrai bol d’air frais!

Scrat, sa dulcinée et le fameux gland!

Crédits pour toutes les photos: allociné.fr

Une vraie gourmandise, bien fraîche, pour oublier la chaleur de l’été!

Fringe

C’est sur TF1 au courant du mois de juin que j’ai découvert cette série par le plus grand des hasards, alors que je m’étais endormie devant un film et que je me suis réveillée en deuxième partie de soirée… J’ai tout de suite été intriguée.

Fringe: Joshua Jackson, John Noble, Anna Torv

Crédits photo: allociné.fr

Le premier épisode s’ouvre sur un tragique accident d’avion causé par on ne sait quoi. Les corps sont affreusement mutilés, pas un seul survivant et  du sang partout, mais le pilote automatique a réussi à poser l’avion sans encombre. Olivia Dunham, agent du FBI, est chargée de l’enquête avec son co-équipier et amant John Scott.

Au cours de l’enquête ce dernier est grièvement blessé par une bombe chimique. Le monde d’Olivia vascille dangereusement. C’est auprès de Walter Bishop, un savant fou interné dans un hôpital psychiatrique depuis de longues années, et de son fils Peter, qu’elle va trouver les premières réponses à ses questions. Mais elle ne tarde pas à découvrir que le drame du vol 627 n’est qu’une petite partie d’une vérité bien plus terrifiante…

Mon gros coup de coeur va aux personnages qui sont extrêmement bien interprétés par les acteurs. Joshua Jackson dans le rôle d’un Peter Bishop, aux relations père-fils particulièrement tendus et pas banal, un peu voyou, cynique, ce n’est vraiment que du bonheur! John Noble est vraiment très attachant en savant fou qui s’éparpille à longueur de temps et qui ne pense qu’aux douceurs des desserts et boissons qui lui ont tant manqué au court de ses dix-sept ans d’internement. L’humour cynique et caustique du père et du fils apportent quelques moments particulièrement savoureux… Olivia Dunham interprété par Anna Torv est peut être le personnage du trio auxquels j’accroche le moins, bien que sa situation et sa volonté la rendent facilement attachante.

Fringe: Joshua Jackson

Crédits photo: allociné.fr

Il est vrai que l’intrigue met un peu de temps à s’installer, mais une fois que les fondements sont mises en place, le rythme devient haletant. On ne peut s’empêcher de vouloir voir l’épisode suivant dès qu’un épisode se termine. Les intrigues sont nombreuses et complexes, mais dans chaque épisode une clef nous est donnée pour voir un peu plus loin, commencer à dénouer le noeud du problème. Et puis parfois, on part dans une mauvaise direction et on est bien étonné de la suite…

Bref, voilà ma série coup de coeur de l’été! Et vivement la suite!

En week end…

Petite escapade, durant ces mois d’été, nous allons passer quelques jours à Florence… Dans ma valise, même si le temps va certainement me manquer, j’emmène deux livres:

  • Le musée du silence de Yoko Ogawa
  • Les portes du sommeil de Fabrice Bourland

Au moins, je pourrai lire une petite heure dans l’avion… à moins que je ne m’écroule et m’endorme à peine assise.

Bon weekend à vous tous

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Sept jours à River Falls

Un roman d’Alexis Aubenque.
Paru en juin 2008 aux éditions Calmann-Lévy.

sept jours river falls

River Falls, petite ville dans les Rocheuses. Un matin, Amy et Lucy, deux amies, sont retrouvées mortes et affreusement mutilées dans un lac tout proche. Le shérif Logan est chargé de l’enquête. Pour l’aider, il fait appel à une profileuse de Seattle, Jessica Hurley, son ex-petite amie qu’il a quitté quelques années plus tôt. Ils remontent bientôt à une étudiante, Sarah Kent, l’ancienne meilleure amie des deux victimes… Est-elle la prochaine victime sur la liste ou manipule-t-elle tout le monde?

Je vis actuellement dans une grande période de thrillers. C’est donc avec avidité que je me suis plongée dans ce premier roman d’un auteur que je ne connaissais pas du tout. Comme je lis rarement des auteurs de thrillers français, cela me semblait d’autant plus intéressant.
L’histoire est bien menée, même si elle reste classique: des meurtres sanglants, une jeune et jolie étudiante y est mêlée, une histoire d’amour compliquée entre deux agents, des fuites au sein de la police, les journalistes qui s’en mêlent… On ne s’ennuie pas, le rythme est d’autant mieux marqué que chaque chapitre correspond à une journée.

Malheureusement, je lui reproche la même chose qu’à ma précédente lecture: une écriture trop américaine, trop concise. Un style auquel je n’accroche pas. Beaucoup ont vanté dans les atouts de ce livre qu’il s’agit d’un « Français qui écrit comme un Américain »: je confirme, mais je ne suis pas convaincue. Quant à l’histoire, je trouve qu’elle se termine un peu trop bien, sans réelle surprise.

Une bonne lecture de plage, un thriller pas trop sanglant avec un bon rythme et une grande facilité de lecture.

Aubenque Alexis, Sept jours à River Falls, Éditions France Loisirs, 468 pages, 2008.

Pig Island

Un roman de Mo Hayder.
Paru en octobre 2006 aux éditions Presse de la Cité.

Pig Island

Joe Oakes, dit Oakesy, est un journaliste qui gagne sa vie en démystifiant de prétendus phénomènes paranormaux. Suite à la difusion sur internet d’une vidéo d’une drôle de créature sur une plage déserte de Pig Island, Joe décide de mener l’enquête. Les habitants de la côte en face de l’île les accusent des pires sévices, de pactiser avec le diable et les relents putrides de leurs expériences arrivent parfois jusque chez eux.  Mais ce n’est pas là, la seule raison de son passage sur l’île. Il aimerait avant tout savoir ce qu’est devenu Malachi Dove, un charlatan à qui il avait  eu affaire plus jeune. Sur Pig Island, il rencontre la trentaine d’illuminés qui vivent encore selon les principes d’un Malachi Dove depuis longtemps disparu. Enfin c’est ce qu’ils veulent faire croire...

Voilà bien longtemps que j’avais envie de découvrir la plume de Mo Hayder. Moi qui aime les thrillers, j’ai été servie. J’ai eu la nette impression que le roman se découpait en deux parties distinctes: la visite d’Oakes sur l’île et ses conséquences. Pig Island a très bien su me tenir en haleine, les rebondissements sont nombreux, l’histoire est portée par un rythme plutôt prenant, mais malgré tout je m’attendais fortement à  la chute de l’histoire. Quant à l’écriture de Mo Hayder, j’ai été plutôt déçue. On est dans un style très concis – sujet, verbe, complément – très journalistique, très américain. Sortant tout juste d’un roman de Karin Slaugther, la plume m’a semblé assez fade en comparaison.

Il n’empêche que Mo Hayder a des idées! Elle nous emmène loin, très loin dans la perversion. Je verrai très bien ce roman porté sur grand écran. C’est un très bon thriller pour un moment de détente…

Hayder Mo, Pig Island, Presses de la cité, éditions Pocket, 2007, 469 pages.

Donnie Darko

Un film de Richard Kelly.
Avec Jake Gyllenhaal, Jena Malone et Drew Barrymore.
Sorti en janvier 2002.

donnie-darko

Donnie Darko est un adolescent de seize ans. Intelligent et doté d’une grande imagination, il n’est pourtant pas tout à fait comme les autres. Il a un ami, Frank, un lapin géant au visage effrayant, que lui seul peut voir et entendre.
Alors qu’il échappe miraculeusement à un horrible accident, Frank
lui annonce la date de la fin du monde et lui propose un étrange marché…

Il y a quelques jours, Arnaud a été très étonné que je n’ai jamais vu ce film. Un film culte à ses yeux. Je me suis donc empressée de remédier à mon ignorance et nous avons visionné le film dans la soirée même. N’étant pas fan de film fantastique, je dois dire que j’étais un peu inquiète face au résumé d’allociné.

Et pourtant j’ai été très agréablement surprise. Contrairement à ce que laisse imaginer le résumé, nous ne sommes pas dans un univers totalement fantastique, mais bien dans la tête d’un jeune homme perturbé. On oscille entre le thriller psychologique et la science fiction. Quoi qu’il en soit, le film n’est pas facile d’accès. Il est vraiment très intriguant et c’est surtout une fois la dernière image disparu qu’on y repense. Beaucoup de questions y sont posés, notamment sur les voyages dans le passé et l’existentialisme. Un film qui a déja fait coulé beaucoup d’encre et dont les fans continuent à batailler pour trouver une explication…

Un très bon moment de cinéma!

Pour plus d’informations sur le film, faites un tour par ici.

Bonjour à tous

Et bienvenue sur mon nouveau blog littéraire…

Progressivement tous les articles publiés sur mon précédent blog littéraire vont être rapatriés ici.

Ce blog va tout de même changé un peu d’orientation, de quasi-purement littéraire, il deviendra plus culturel. Je vais esssayer d’y parler lecture bien sûr mais également cinéma, expositions, musique, …

Si vous avez des questions, des idées, des avis à partager, n’hésitez pas à me laisser un commentaire ou un mail à ma nouvelle adresse:

loutarwen[at]gmail.com

Bonne promenade à tous,

Loutarwen

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A moi pour toujours

Un roman de Laura Kasischke.
Paru en octobre 2008 aux Éditions Le livre de poche.

a-moi-pour-toujours

Sherry Seymour est professeur à l’université. Elle mène une vie bien rangée typique de la classe moyenne américaine: mariée, un enfant, une maison avec un grand jardin dans une belle banlieue. Mais le temps passe et les enfants grandissent, Chad quitte la maison pour l’université de Californie et ne rentre chez lui que rarement. Sherry s’ennuie et remet progressivement sa vie de mère en question.
Le jour de la Saint Valentin, elle découvre un petit mot dans son casier à l’université « Soit à moi pour toujours ». Elle est d’abord flattée, d’autant que ce petit message tombe à point dans son existence un peu morne, mais bientôt cet admirateur secret l’obsède. Et c’est là que tout bascule…

J’avais lu plusieurs avis plutôt positif sur ce roman et puis fin janvier, lors d’un passage dans une librairie, je l’ai vu qui m’attendait. J’ai donc décidé de garder cette lecture pour la Saint Valentin. Je ne connaissais pas du tout l’auteur, mais j’avoue que j’ai été totalement séduite par son style et son écriture. J’ai ouvert le roman et je n’ai plus réussi à le lâcher. Laura Kasischke est une vraie romancière de l’intime, elle raconte le désir féminin, ses attentes, ses désillusions de manière particulièrement poignante. La vie de Sherry Seymour était bien ordonnée, réglée comme une horloge et du jour au lendemain tout s’écroule, tout part à vau-l’eau. On a du mal a croire que tout peut s’écrouler aussi rapidement, qu’une telle horreur puisse être possible pour des gens « bien rangés » et pourtant tout est si réaliste qu’on se met à réfléchir. Tout est si étrange et pourtant si simple, si atroce et pourtant si emprunt de poésie…
A l’hiver succèdent le printemps puis l’été, la tension monte, on tourne les pages sans s’en rendre compte. On sent ses doigts se crisper sur la couverture du livre. On attend le dénouement avec impatience et puis en refermant le livre, on a vraiment l’impression de s’être pris une grosse claque. Il n’en demeure pas moins que le roman reste plutôt moralisateur, très américain, mais il me semble que ce roman ne laissera personne indifférent.

Un très bon thriller psychologique glaçant, déstabilisant.

Kasischke Laura, A moi pour toujours, Le livre de poche, 2008, 377 pages.

La rose pourpre et le lys Tome 1

Un roman de Michel Faber.
Paru en 2005 aux éditions du Seuil Points.

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Londres, fin du XIXème siècle. Sugar est une prostitué sulfureuse et cultivée qui ne refuse jamais rien et dont tous les hommes sont fous. William est le riche héritier des parfumeries Rackham, mais demeure le fils cadet pas bon à grand chose et déçu par sa vie et son mariage. Alors qu’il feuillète une revue peu recommandable, il tombe sur une description des talents de Sugar. Il se rend sans attendre dans le bordel de Mrs Castaway afin de constater par lui-même. Mais dès la première nuit, il tombe éperdument amoureux de Sugar. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il la sort de la misère et l’installe dans un bel appartement. Sugar, quant à elle, est bien décidée à tout mettre en oeuvre pour ne plus retomber dans la misère…

Michel Faber nous plonge sans ménagement dans le Londres du XIXème siècle. La pauvreté est d’une réalité terrifiante. L’auteur s’est énormément documenté sur la période, il a d’ailleurs mis plus de 25 ans a écrire La Rose pourpre et le Lys. C’est certainement cela qui confère un caractère très cinématographique à ce roman. L’atmosphère est pesante, lourde. On est dès le départ inclus dans la narration par le narrateur: on est tapis dans le noir, on joue les espions, on est presque gêné par moment, on se sent un peu voyeur… Mais la fresque historique est splendide.
Malheureusement, je n’ai pas été totalement séduite. Je n’ai lu que le premier tome, je n’ai pas eu le courage de me lancer directement dans le second. Les personnages sont très bien décrit, on ne peut pas dire qu’ils soient attachants, mais on attend tout de même de savoir ce qui va leur arriver. J’aime beaucoup la personnalité de Sugar, on arrive pas vraiment à la cerner: elle a l’air tout à la fois fragile, forte, sombre et violente, femme de peu de vertu, mais femme instruite qui tente de rédiger son histoire… Quant à William, c’est un bourgeois médiocre qui n’a le goût de rien que de se plaindre de sa vie – au moins jusqu’à ce qu’il rencontre Sugar.
J’ai surtout été gêné par le manque de sentiments, d’émotions, de profondeur de l’histoire. La recherche historique est impressionante, mais j’ai un peu l’impression que ça confère un caractère trop journalistique au récit. J’ai plusieurs fois eu l’impression de m’enliser…
Mais j’ai tout de même beaucoup aimé l’écriture de Michel Faber. Rien à voir avec un Max Gallo français, son écriture est très agréable, recherchée, mais également crue, parfaitement adaptée à son récit. Certains passages sordides ou sexuellement très explicites peuvent peut être choquer les âmes les plus sensibles…
Une magnifique fresque qui me laisse pourtant sur ma faim… Je laisse passer un peu de temps, mais je lirai certainement le second tome.

FABER Michel, La Rose pourpre et le Lys, Tome 1, éditions du Seuil, collection Points , 2005, 536 pages.