Tag-Archive for » Thriller «

Le cueilleur de fraises

Un roman de Monika Feth.
Publié en février 2008 aux éditions Hachette Black Moon.

Le cueilleur de fraises

Jette, Merle et Caro sont trois lycéennes qui vivent ensemble dans un petit appartement de Bröhl. Comme toutes les jeunes filles de leur âge, elles se confient tout et notamment leurs histoires d’amour.  Merle vit une histoire compliquée avec son jeune patron. Caro accumule les histoires d’amour sans lendemain en croyant à chaque fois être amoureuse. La jeune fille a eu une enfance très difficile et dès qu’elle se sent mal dans sa peau, elle ne sait que se faire du mal pour faire face. Quant à Jette, fille d’une célèbre écrivain de thriller, elle est la seule à ne pas encore avoir trouvé de petit copain.
Un jour, Caro rentre chez elle complètement changée. Elle est enfin vraiment amoureuse. Elle vit sur un petit nuage, et pourtant, les filles ne mettront pas longtemps à le comprendre, quelque chose ne va pas. Caro recommence à se faire du mal. Jette et Merle tente d’en savoir plus, mais Caro se referme sur elle-même expliquant qu’elle n’a pas le droit de parler de son nouvel amour, que c’est encore trop tôt.
Quelques jours plus tard, le cadavre de Caro est retrouvée. Son collier lui a été arraché. Le commissaire Bert Melzig fait tout de suite le rapprochement avec d’autres meurtres commis en Allemagne du Nord. Jette et Merle sont effondrées.
Lors de l’enterrement de Caro, Jette jure publiquement au meurtrier de le retrouver…

J’aurai mis longtemps à terminer ce roman. Ce n’est pas vraiment de sa faute, puisque j’ai peu de temps à consacrer à la lecture en ce moment, mais il m’a tout de même manqué quelque chose pour m’y plonger plus avant. Caro, Jette et Merle sont de sympathiques jeunes filles, mais je ne les ai pas trouvé particulièrement attanchantes. L’histoire est bien mais pas vraiment originale. Je trouve qu’elle démarre trop doucement, – et en plus la quatrième de couverture en dit bien trop – et qu’à partir du moment où elle a vraiment débuté, on devine dors et déja la fin, qui me semble plutôt abrupte soit dit en passant… Mais je viens de découvrir qu’une suite des aventures de Jette venait de paraître Le peintre des visages. Peut être l’occasion de développer les quelques points d’ombres du roman et d’en apprendre un peu plus sur les deux personnages que j’ai trouvé les plus intéressants et les plus attanchants, à savoir le commissaire de police Bert Melzig, très professionnel, très humain et qui a quelques soucis dans son couple et la mère de Jette, la célèbre écrivain Imke Talheim, très humaine à ses heures avec sa fille mais qui n’hésite pas à exploiter la mort de Caro dans son prochain roman…

Feth Monika, Le cueilleur de Fraises, Tome 1 des aventures de Jette, Hachette Black Moon, février 2008, 417 pages.

Fringe

C’est sur TF1 au courant du mois de juin que j’ai découvert cette série par le plus grand des hasards, alors que je m’étais endormie devant un film et que je me suis réveillée en deuxième partie de soirée… J’ai tout de suite été intriguée.

Fringe: Joshua Jackson, John Noble, Anna Torv

Crédits photo: allociné.fr

Le premier épisode s’ouvre sur un tragique accident d’avion causé par on ne sait quoi. Les corps sont affreusement mutilés, pas un seul survivant et  du sang partout, mais le pilote automatique a réussi à poser l’avion sans encombre. Olivia Dunham, agent du FBI, est chargée de l’enquête avec son co-équipier et amant John Scott.

Au cours de l’enquête ce dernier est grièvement blessé par une bombe chimique. Le monde d’Olivia vascille dangereusement. C’est auprès de Walter Bishop, un savant fou interné dans un hôpital psychiatrique depuis de longues années, et de son fils Peter, qu’elle va trouver les premières réponses à ses questions. Mais elle ne tarde pas à découvrir que le drame du vol 627 n’est qu’une petite partie d’une vérité bien plus terrifiante…

Mon gros coup de coeur va aux personnages qui sont extrêmement bien interprétés par les acteurs. Joshua Jackson dans le rôle d’un Peter Bishop, aux relations père-fils particulièrement tendus et pas banal, un peu voyou, cynique, ce n’est vraiment que du bonheur! John Noble est vraiment très attachant en savant fou qui s’éparpille à longueur de temps et qui ne pense qu’aux douceurs des desserts et boissons qui lui ont tant manqué au court de ses dix-sept ans d’internement. L’humour cynique et caustique du père et du fils apportent quelques moments particulièrement savoureux… Olivia Dunham interprété par Anna Torv est peut être le personnage du trio auxquels j’accroche le moins, bien que sa situation et sa volonté la rendent facilement attachante.

Fringe: Joshua Jackson

Crédits photo: allociné.fr

Il est vrai que l’intrigue met un peu de temps à s’installer, mais une fois que les fondements sont mises en place, le rythme devient haletant. On ne peut s’empêcher de vouloir voir l’épisode suivant dès qu’un épisode se termine. Les intrigues sont nombreuses et complexes, mais dans chaque épisode une clef nous est donnée pour voir un peu plus loin, commencer à dénouer le noeud du problème. Et puis parfois, on part dans une mauvaise direction et on est bien étonné de la suite…

Bref, voilà ma série coup de coeur de l’été! Et vivement la suite!

Sept jours à River Falls

Un roman d’Alexis Aubenque.
Paru en juin 2008 aux éditions Calmann-Lévy.

sept jours river falls

River Falls, petite ville dans les Rocheuses. Un matin, Amy et Lucy, deux amies, sont retrouvées mortes et affreusement mutilées dans un lac tout proche. Le shérif Logan est chargé de l’enquête. Pour l’aider, il fait appel à une profileuse de Seattle, Jessica Hurley, son ex-petite amie qu’il a quitté quelques années plus tôt. Ils remontent bientôt à une étudiante, Sarah Kent, l’ancienne meilleure amie des deux victimes… Est-elle la prochaine victime sur la liste ou manipule-t-elle tout le monde?

Je vis actuellement dans une grande période de thrillers. C’est donc avec avidité que je me suis plongée dans ce premier roman d’un auteur que je ne connaissais pas du tout. Comme je lis rarement des auteurs de thrillers français, cela me semblait d’autant plus intéressant.
L’histoire est bien menée, même si elle reste classique: des meurtres sanglants, une jeune et jolie étudiante y est mêlée, une histoire d’amour compliquée entre deux agents, des fuites au sein de la police, les journalistes qui s’en mêlent… On ne s’ennuie pas, le rythme est d’autant mieux marqué que chaque chapitre correspond à une journée.

Malheureusement, je lui reproche la même chose qu’à ma précédente lecture: une écriture trop américaine, trop concise. Un style auquel je n’accroche pas. Beaucoup ont vanté dans les atouts de ce livre qu’il s’agit d’un « Français qui écrit comme un Américain »: je confirme, mais je ne suis pas convaincue. Quant à l’histoire, je trouve qu’elle se termine un peu trop bien, sans réelle surprise.

Une bonne lecture de plage, un thriller pas trop sanglant avec un bon rythme et une grande facilité de lecture.

Aubenque Alexis, Sept jours à River Falls, Éditions France Loisirs, 468 pages, 2008.

Pig Island

Un roman de Mo Hayder.
Paru en octobre 2006 aux éditions Presse de la Cité.

Pig Island

Joe Oakes, dit Oakesy, est un journaliste qui gagne sa vie en démystifiant de prétendus phénomènes paranormaux. Suite à la difusion sur internet d’une vidéo d’une drôle de créature sur une plage déserte de Pig Island, Joe décide de mener l’enquête. Les habitants de la côte en face de l’île les accusent des pires sévices, de pactiser avec le diable et les relents putrides de leurs expériences arrivent parfois jusque chez eux.  Mais ce n’est pas là, la seule raison de son passage sur l’île. Il aimerait avant tout savoir ce qu’est devenu Malachi Dove, un charlatan à qui il avait  eu affaire plus jeune. Sur Pig Island, il rencontre la trentaine d’illuminés qui vivent encore selon les principes d’un Malachi Dove depuis longtemps disparu. Enfin c’est ce qu’ils veulent faire croire...

Voilà bien longtemps que j’avais envie de découvrir la plume de Mo Hayder. Moi qui aime les thrillers, j’ai été servie. J’ai eu la nette impression que le roman se découpait en deux parties distinctes: la visite d’Oakes sur l’île et ses conséquences. Pig Island a très bien su me tenir en haleine, les rebondissements sont nombreux, l’histoire est portée par un rythme plutôt prenant, mais malgré tout je m’attendais fortement à  la chute de l’histoire. Quant à l’écriture de Mo Hayder, j’ai été plutôt déçue. On est dans un style très concis – sujet, verbe, complément – très journalistique, très américain. Sortant tout juste d’un roman de Karin Slaugther, la plume m’a semblé assez fade en comparaison.

Il n’empêche que Mo Hayder a des idées! Elle nous emmène loin, très loin dans la perversion. Je verrai très bien ce roman porté sur grand écran. C’est un très bon thriller pour un moment de détente…

Hayder Mo, Pig Island, Presses de la cité, éditions Pocket, 2007, 469 pages.

Donnie Darko

Un film de Richard Kelly.
Avec Jake Gyllenhaal, Jena Malone et Drew Barrymore.
Sorti en janvier 2002.

donnie-darko

Donnie Darko est un adolescent de seize ans. Intelligent et doté d’une grande imagination, il n’est pourtant pas tout à fait comme les autres. Il a un ami, Frank, un lapin géant au visage effrayant, que lui seul peut voir et entendre.
Alors qu’il échappe miraculeusement à un horrible accident, Frank
lui annonce la date de la fin du monde et lui propose un étrange marché…

Il y a quelques jours, Arnaud a été très étonné que je n’ai jamais vu ce film. Un film culte à ses yeux. Je me suis donc empressée de remédier à mon ignorance et nous avons visionné le film dans la soirée même. N’étant pas fan de film fantastique, je dois dire que j’étais un peu inquiète face au résumé d’allociné.

Et pourtant j’ai été très agréablement surprise. Contrairement à ce que laisse imaginer le résumé, nous ne sommes pas dans un univers totalement fantastique, mais bien dans la tête d’un jeune homme perturbé. On oscille entre le thriller psychologique et la science fiction. Quoi qu’il en soit, le film n’est pas facile d’accès. Il est vraiment très intriguant et c’est surtout une fois la dernière image disparu qu’on y repense. Beaucoup de questions y sont posés, notamment sur les voyages dans le passé et l’existentialisme. Un film qui a déja fait coulé beaucoup d’encre et dont les fans continuent à batailler pour trouver une explication…

Un très bon moment de cinéma!

Pour plus d’informations sur le film, faites un tour par ici.

A moi pour toujours

Un roman de Laura Kasischke.
Paru en octobre 2008 aux Éditions Le livre de poche.

a-moi-pour-toujours

Sherry Seymour est professeur à l’université. Elle mène une vie bien rangée typique de la classe moyenne américaine: mariée, un enfant, une maison avec un grand jardin dans une belle banlieue. Mais le temps passe et les enfants grandissent, Chad quitte la maison pour l’université de Californie et ne rentre chez lui que rarement. Sherry s’ennuie et remet progressivement sa vie de mère en question.
Le jour de la Saint Valentin, elle découvre un petit mot dans son casier à l’université « Soit à moi pour toujours ». Elle est d’abord flattée, d’autant que ce petit message tombe à point dans son existence un peu morne, mais bientôt cet admirateur secret l’obsède. Et c’est là que tout bascule…

J’avais lu plusieurs avis plutôt positif sur ce roman et puis fin janvier, lors d’un passage dans une librairie, je l’ai vu qui m’attendait. J’ai donc décidé de garder cette lecture pour la Saint Valentin. Je ne connaissais pas du tout l’auteur, mais j’avoue que j’ai été totalement séduite par son style et son écriture. J’ai ouvert le roman et je n’ai plus réussi à le lâcher. Laura Kasischke est une vraie romancière de l’intime, elle raconte le désir féminin, ses attentes, ses désillusions de manière particulièrement poignante. La vie de Sherry Seymour était bien ordonnée, réglée comme une horloge et du jour au lendemain tout s’écroule, tout part à vau-l’eau. On a du mal a croire que tout peut s’écrouler aussi rapidement, qu’une telle horreur puisse être possible pour des gens « bien rangés » et pourtant tout est si réaliste qu’on se met à réfléchir. Tout est si étrange et pourtant si simple, si atroce et pourtant si emprunt de poésie…
A l’hiver succèdent le printemps puis l’été, la tension monte, on tourne les pages sans s’en rendre compte. On sent ses doigts se crisper sur la couverture du livre. On attend le dénouement avec impatience et puis en refermant le livre, on a vraiment l’impression de s’être pris une grosse claque. Il n’en demeure pas moins que le roman reste plutôt moralisateur, très américain, mais il me semble que ce roman ne laissera personne indifférent.

Un très bon thriller psychologique glaçant, déstabilisant.

Kasischke Laura, A moi pour toujours, Le livre de poche, 2008, 377 pages.

Les témoins

Un film de Brian Gilbert.
Sortie en 2004.

A Ashby Wake, une petite ville de la campagne anglaise, la découverte des ruines enfouies d’une église du premier siècle révèle une scène unique : la croix du Christ tourne le dos à la nef et fait face à un étrange bas-relief représentant une assemblée de personnages venus observer le supplice.
Le même jour, non loin de là, Cassie, une jeune touriste américaine, se fait renverser par une voiture et perd la mémoire. Hébergée par une famille d’Ashby Wake, Cassie devient la victime d’étranges et terrifiantes visions.

Un très bon film à suspence. Ce soir-là, pour une fois, mon Coeur avait envie de regarder un film d’horreur – par horreur ne voyez pas le truc bien glauque, mais plutôt quelque chose de dépaysant avec une bonne dose de paranormal – et ce film était vraiment idéal.
Cassie a perdu la mémoire et ne se souvient de rien. Mais elle devient très vite la victime de visions et d’une assemblée de personnes qui ne cesse de tourner autour d’elle et des enfants de la famille d’Ashby Wake qu’elle surveille. Le père de la famille travaille sur le site archéologique où on a trouvé le fameux bas-relief. L’intrigue est bien ficelée, on ne cesse de se poser tout un tas de questions.
Un bon film pour se faire une petite frayeur un soir bien installé dans son canapé…