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Un chant de Noël

Un livre de Charles Dickens.
Paru pour la première fois en 1843 et aux éditions du Livre de Poche en 2009.

Ebenezer Scrooge est un veille homme aigri et avare. Rien ne compte dans son univers que lui-même et l’argent. Mais un soir de Réveillon, sept ans après la mort de son associé, ce dernier lui apparaît et lui promet une dernière chance…

Cette histoire semble connue de tous dans les pays anglo-saxon. Chez nous aussi, l’histoire de Scrooge est quelque peu connue. Et pourtant, je n’en avais jamais entendu parler avant il y a quelques années. Je m’étais toujours dit que je la lirai un jour. Et voilà, c’est enfin chose faite!

Le chant de Noël est divisé en cinq couplet. Le premier nous montre Scrooge tel qu’il est, usurier, avare et solitaire. Même le jour de l’enterrement de son associé, Jacob Marley, il ne peut s’empêcher de retourner travailler et d’accumuler de l’argent. Sept ans plus tard, la veille de Noël, le fantôme de Jacob Marley lui apparait et lui promet une dernière chance pour changer de vie. Pour cela, il devra suivre trois esprits:

  • l’Esprit des Noël passés, qui lui fera revivre des émotions qu’il ne connait plus depuis bien longtemps et qui fait l’objet du deuxième couplet,
  • l’Esprit du Noël présent, qui lui montre qu’il existe un monde en dehors de celui dans lequel il s’est retranché et qui fait l’objet du troisième couplet
  • et enfin l’Esprit des Noëls futurs, qui lui montre sa vie future s’il ne change rien à sa manière de vivre et qui fait l’objet du quatrième couplet.

Dans le dernier couplet, Scrooge qui a vécut la nuit la plus effrayante de sa vie décide de totalement changer sa vie et réparer ses erreurs passées…

C’est un beau conte de Noël. C’est du Dickens! Mais je dois quand même avouer que j’ai eu une pointe de déception… A force d’en entendre parler et de voir des adaptations, on fini par s’attendre à autre chose. Mais il n’en demeure pas moins  qu’il s’agit d’une belle nouvelle à lire et relire pour se mettre dans l’ambiance de Noël.


La disparue de Noël

Un roman d’Anne Perry.
Paru en 2005 aux éditions 10/18.

Les fêtes de Noël approchent. Alors qu’Omegus Jones a invité quelques personnes dans sa propriété, Gwendolen Kilmuir, une jeune veuve, quitte précipitamment la salle de réception suite à une cruelle remarque d’Isobel Alvie. Le lendemain, Gwendolen est retrouvée morte dans le lac de la propriété. Elle s’est jetée du petit pont en bois… L’infortunée Isobel Alvie est rapidement jugée coupable et mis au ban de tous. Il ne reste que Lady Vespasia pour la soutenir. Mais Omegus Jones a une idée pour qu’elle puisse racheter sa faute: un voyage expiatoire jusqu’au Nord de l’Ecosse afin de prévenir la mère de la défunte…

Voilà bien longtemps que je ne m’étais plus plongé dans l’univers victorien d’Anne Perry. J’avais acheté ce roman qui fait partie de la Série de Noël à la même période l’an dernier, mais je n’avais jamais eu l’occasion de m’y plonger avant Noël. Je l’avais donc mis de côté pour mieux le lire cette année…

Ce court roman raconte donc le voyage expiatoire de la jeune Isobel Alvie afin de se racheter de ses fautes aux yeux de la société. C’est leur hôte, Omegus Jones, qui est à l’origine de cette idée, elle-même inspirée des procès médiévaux. Si Isobel parvient au terme de son voyage, les autres lui pardonneront et ne pourront plus reparler de ces tristes événements sans se voir eux-même ostracisés. Cette idée afin d’empêcher les invités d’Omegus de se répandre en commérage m’a semblé délicieuse…

Lady Vespasia, amie d’Omegus Jones et d’Isobel Alvie, décide d’aider cette dernière dans son dangereux périple. Elles prennent donc toutes les deux la route vers l’Ecosse, d’abord en train, puis en bateau et enfin à cheval. Elles traversent des paysages enneigés absolument splendides, mais terrifiant par le froid et sa nature sauvage et isolée. Le périple est long et dangereux, même si ce n’est pas forcément la peur du voyage qui se fait le plus sentir, mais la peur de la réaction de la mère de Gwendolen au terme du périple.

Anne Perry dresse ici encore un portrait magistral de la société victorienne. Ce court roman attaque tout particulièrement l’hypocrisie de la « bonne » société londonienne de cette époque. Mais ce roman traite aussi et avant tout de l’exclusion… Une très belle lecture en attendant Noël!