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Le cirque des damnés

Un roman de Laurell K. Hamilton.
Paru en 2009 aux éditions Bragelone.

Tôt le matin, après une dure nuit de travail, Anita Blake est appelée sur le lieu d’un crime. Un homme a été retrouvé mort dans un bois. Le cou du cadavre porte deux traces de morsures et il y en a une autre au creux de son coude. Il semblerait qu’un maître vampire renégat et sa meute s’attaque à des humains. Dans ce troisième tome, Anita Blake est confronté à un maître vampire qui veut prendre la place du maître de Saint Louis, Jean Claude, lequel aimerait lui apposé une troisième marque afin d’en faire sa servante humaine…

Dans ce nouvel opus, Anita est confronté à tout un tas de créatures surnaturelles. Au fil des pages, on rencontre bien évidement des vampires et des zombies, mais aussi des loups-garous et des lamies. Anita, faisant partie de la Brigade Régionale d’Investigations Surnaturelles, coopère en tant qu’experte avec la police lorsque survient un meurtre dont on soupçonne une créature surnaturelle d’être le coupable. Lorsque des enquêtes surviennent elle passe donc beaucoup de temps avec la police et ne peut pas toujours être disponible toute la nuit pour réanimer des cadavres – son métier principal. Et Bert, son patron, n’entend pas la laisser se disperser. Il embauche donc un nouveau réanimateur Larry, un tout jeune étudiant, pour la seconder. Anita est en charge de le former. Mais Anita s’est déjà fait plus d’un ennemi en côtoyant des monstres et Larry va bientôt être confronté aux ennemis d’Anita. Elle tente alors de le protéger tant bien que mal, envers et contre tout.

Anita est amené à rencontrer Jean-Claude, le maître de la ville au Cirque des damnés, une salle de spectacle qu’il vient de racheter. Jean Claude en profite pour tenter une nouvelle fois de convaincre Anita de le laisser lui apposer la troisième marque. Cette dernière s’obstine et refuse comme à son habitude. Mais durant cette soirée, elle rencontre Richard Zeeman, un professeur de biologie qui en sait un rayon sur les loups-garous. Et le beau Richard ne laisse pas Anita indifférente…

Ce nouveau tome est toujours aussi rythmé: des chapitre courts qui se lisent vite et qui nous font tourner les pages à une vitesse vertigineuse. Le style de l’auteur m’a semblé s’améliorer légèrement. Je n’ai pas sursauter à certaines tournures de phrases comme ça avait été le cas dans les deux tomes précédents. A moins que je ne m’habitude simplement à son écriture…

Ce qui est sûr, c’est que je suis accro!

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Et pour les curieux:

La cité des jarres

Un roman d’Arnaldur Indridason.
Paru en 2000.

Un cadavre est retrouvé à Reykjavik. L’inspecteur Erlendur est dépêché sur les lieux. Il pense dans un premier temps à un meurtre  bête et méchant, sans réelle motivation. Mais l’ordinateur de la victime, un certain Holberg, est bourré d’images pornographiques et l’inspecteur découvre une photographie de la tombe d’une enfant de quatre ans dans un tiroir du bureau. Au fil de ses investigations, le lien avec une affaire de viol de plus de quarante ans est fait. Et l’inspecteur Erlendur se retrouve bientôt à la « cité des jarres », une abominable collection de bocaux renfermant des organes humains dans le sous-sol de l’université…

Ce roman n’est pas mon premier polar islandais, mais il marque ma découverte d’un nouvel auteur Arnaldur Indridason, que je suivrais très attentivement dorénavant. Voilà plusieurs années que j’avais envie de le découvrir et que l’occasion ne s’était pas présentée. Mais en passant à côté de ce roman au Salon du Livre 2011, j’ai craqué. Et j’ai eu raison! J’ai tout simplement adoré le style de cet auteur. L’écriture est calme et posée, un peu à l’image du récit calme et long comme un hiver du grand nord.

L’inspecteur Erlendur est un homme torturé. Divorcé, il n’a quasiment aucun contact avec sa femme et son fils. Seule, sa fille, Eva Lind lui rend visite de temps à autres. Mais Eva Lind est une droguée, violente et déboussolée. Les rapports entre le père et la fille sont particulièrement conflictuels, voire violents. Surtout quand ce dernier apprend qu’elle est peut être enceinte…

Pour compenser, Erlendur se plonge dans le travail. C’est un être borné, qui s’entête lorsqu’il sent que quelque chose s’ouvre à lui. Il ne lâche aucune piste, et surtout pas la plus ténue d’entre toute, la photographie de la tombe de la petite Audur. Mais les secrets de famille sont bien gardés en Islande, surtout dans les petits villages où l’enquête mène Erlendur. Personne ne parle, tout le monde se tait et peu d’informations filtrent pour aider Erlendur dans son enquête. Mais Erlendur est un homme de terrain borné et à la patience inégalable…

Tout au long du roman, l’ambiance est grise et pluvieuse, l’automne est particulièrement humide à Reykjavik. Cela participe à l’ambiance générale, noire et pesante. Mais on ne trouve pas de scène de tortures, de sang qui coule, de description médicale et froide de cadavre, de voyeurisme morbide dans ce roman. On y trouve bien pire, l’horreur au quotidien. Les monstres se cachent parmi nous. Et les victimes, contrairement à leur bourreaux, semblent condamnés à perpétuité.

Un très bon polar, un réel coup de coeur!

Pour les curieux:

Un autre auteur islandais Arni Thorarinsson Le temps de la sorcière