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Le cadavre rieur

Un roman de Laurell K. Hamilton.
Paru en 2009 aux éditions Bragelone.

Tome 2 des aventures d’Anita Blake, tueuse de vampires

Dans ce second tome, Anita Blake, réanimatrice de métier, est confronté à Harold Gaynor, un milliardaire qui ne recule devant rien pour obtenir ce qu’il veut. Il propose un million de dollar à la jeune femme pour relever un mort de plus de 500 ans. Mais celà nécessite de sacrifier une « chèvre blanche », c’est-à-dire de faire un sacrifice humain. Le sens moral d’Anita la fait refuser l’offre. Mais d’autres réanimateurs moins scrupuleux, peuvent bien le faire. Et bientôt un zombie insatiable fini par massacrer des familles entières…

Comme dans le premier tome, le rythme très saccadé de l’histoire, avec des chapitres très courts, en fait un roman très facile à lire et dans lequel on entre très rapidement. Dans ce deuxième tome, on rencontre moins de créatures différentes, mais on est tout de même confronté à des vampires, des loups-garous et des zombies furieux. De nouveaux détails sur le passé d’Anita sont distillés au cours des pages. On en apprend notament plus sur sa petite enfance et sa grand-mère. On apprend également beaucoup de choses sur ses collègues réanimateurs et sur les réanimateurs en règle générale.

Encore une fois, nous sommes plongé dans un univers noir et dur. Les descriptions des odeurs de putréfaction et des cadavres en décomposition ne nous sont jamais épargnés. Et j’apprécie toujours autant le sens de l’humour cynique en toute situation d’Anita. On finit par s’attacher à cette jeune femme!

J’avais été déçue par le style de l’auteur dans le premier tome, espérant secrètement une évolution dans le deuxième tome. Ce n’est malheureusement pas le cas, mais j’ai tout de même été moins gêné par le style au cours de cette nouvelle aventure…

Ca y est, je pense que je suis accro. Je me plongerais sans aucun doute dans le troisième tome!

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Et pour les curieux:

Faërie

Un roman de Raymond E. Feist
Paru en 1988.

Phil est écrivain, mais écrit régulièrement des scenarii pour Hollywood. Gloria est actrice. Lassés de leur vie trépidante à Hollywood, ils décident de trouver le calme d’une vie à la campagne en achetant une très jolie ferme isolée dans les bois, la maison du vieux Kessler. Gabbie, la fille du couple, adolescente, n’est pas vraiment ravie de ce changement de situation, mais sa vision des choses évolue rapidement lorsqu’elle rencontre le beau et jeune voisin, Jack. Sean et Patrick, les jumeaux profitent du terrain autour de la maison pour jouer au base-ball et partent régulièrement en expédition dans les bois. Mais dans les bois, autour de la colline du Roi des Elfes, se cachent des forces obscures…

Une vieille ferme dans les bois, une famille presque parfaite avec une jeune et belle adolescente, des garçons turbulents et plein de vie, un chat, un chien et une ombre qui se déploie petit à petit jusqu’à totalement recouvrir ce petit monde de ces contours flous et oppressants. Impressions, visions, sensations, comme l’ombre, le trouble envahit petit à petit le lecteur. Entre merveilleux et horreur, l’un étant toujours étroitement lié à l’autre, Raymond Fesit nous fait glisser dans son monde. On pense inévitablement aux contes qui ont bercés notre enfance, mais qui se transforment ici en cauchemars. Par divers aspects, notamment l’atmosphère qui y règne, le récit m’a fait penser au romantisme allemand du XIXème siècle.

J’ai découvert Raymond Feist avec ce magnifique roman.  J’ai dévoré les quelques 600 pages de ce pavé en moins d’un mois, un record actuellement pour moi. Je n’avais plus aucune envie de le lâcher.

Un véritable coup de coeur!

Feist Raymond E., Faërie, éditions Bragelonne, Milady, 2007, 632 pages.

Plaisirs coupables

Un roman de Laurell K. Hamilton.
Paru en 2004 aux éditions Fleuve Noir.

Tome 1 des aventures d’Anita Blake, tueuse de vampires

Anita Blake gagne sa vie en relevant les morts. Si un homme est mort sans désigné d’héritiers, à la demande de la famille, Anita possède un don qui lui permet de relever le mort pour quelques heures afin de régler cette question. Sa spécialité, c’est donc les zombies. Mais de son enfance, elle garde une haine viscérale contre les vampires. A ces heures, elle est donc également une tueuse de vampires.

Dans le monde d’Anita Blake, les vampires et beaucoup d’autres créatures de la nuit sont officiellement reconnues. Les Plaisirs coupables, c’est d’ailleurs le nom d’une de ces boites où vampires et humains en quête de sensations fortes se rejoignent une fois la nuit tombée.

Anita se retrouve dans cette boite afin de fêter l’enterrement de vie de jeune fille d’une de ces amies. Elle a du mal à cacher son dégoût face aux vampires et à ce qui se passe sur scène. Et bientôt, elle se retrouve embarquée dans une histoire qui la dépasse totalement : la maîtresse vampire de la ville, Nikolaos, fait enlever son amie et la menace de mort, si Anita ne l’aide pas à découvrir qui tue impunément d’importants maîtres vampires. En effet, depuis plusieurs semaines, la communauté vampirique est  mise à mal par un mystérieux sérial killer.

Avec l’aide de Jean-Claude, un vampire particulièrement charmant qui ne laisse pas la belle Anita de marbre malgré sa condition, et de Phillip, un humain à la coupe des vampires chargé de la surveiller le jour, Anita se lance donc à la recherche du mystérieux tueur afin de sauver son amie.

L’auteur est en fait le précurseur des histoires de vampires. Le personnage d’Anita Blake a été créé au début des années 1990, donc bien avant l’engouement  de ces dernières années pour ces créatures de la nuit… On est loin de l’ambiance feutrée de Twilight, bien au contraire les descriptions sont plutôt crues, parfois à la limite du gore et un peu plus qu’évocateur côté érotisme…

J’ai été totalement happée par le rythme de l’histoire. Les chapitres sont courts et ça se lit vraiment très rapidement. J’ai adoré les nombreuses créatures de la nuit qui se côtoient et dont les origines sont bien décrites: les goules, les vampires, les zombies, les rats-garous,… Quelques détails sur le passé d’Anita sont bien distillés tout le long de l’histoire et seront certainement plus exploité dans les tomes suivant. Et l’héroïne conserve son fabuleux sens de l’humour cynique en toute situation!

Pourtant, à dire vrai, j’ai été très déçue par l’écriture de Laurell K. Hamilton ou bien est-ce par la traduction: vocabulaire simpliste, répétition à outrance, pharsé simplissime,… Décidément, je suis trop régulièrement déçue par l’écriture des auteurs de Bit-Lit. J’ai eu un tout petit peu de mal au début pour me laisser aller et ne pas sursauter à certains effets de style… Heureusement, malgré le style, l’histoire a fait son effet et je me suis laissée emporter dans l’univers d’Anita Blake!

Il n’y a aucun doute, je vais très rapidement me procurer le deuxième tome. En espérant tout de même que le style de l’auteur aura évolué…

Hamilton Laurell K. Plaisirs coupables, Tome 1 des aventures d’Anita Blake, éditions Bragelonne, Milady, mars 2010, 382 pages.

La lignée

Un roman de Guillermo del Toro et Chuck Hogan.
Paru en septembre 2009.

Un avion en provenance de Berlin atterrit à New-York. Au dernier moment, la communication est totalement rompue avec la tour de contrôle. L’avion se pose sans incident sur la piste, mais il est immobile, sans que personne ne puisse joindre les personnes à l’intérieur, toutes lumières éteintes.

Ephraïm Goddweather, épidémiologiste pour le CDC et son équipe arrivent sur place. Personne ne sait ce qui est arrivé aux 200 passagers. Quand enfin la porte de secours de l’avion s’ouvre, tous les passagers semblent sagement endormis mais tous sont morts.

Après plus ample vérification, il apparait que quatre passagers ont survécu et ne souffrent que de douleurs à la gorge. Les corps sont emmenés dans différentes morgues de la ville et les quatre survivants à l’hôpital. Que c’est-il passé à bord du vol 753? Ont-ils été victime d’un attentat au gaz? d’une bactérie foudroyante? Rien n’est moins sûr.

Lorsque le soir même, tous les corps disparaissent des différentes morgues, qu’un mystérieux cercueil rempli de terre découvert à bord du vol mais non enregistré à Berlin disparait également, Ephraïm Goodweather commence à se poser des questions… Quand un vieil homme aux doigts étrangement crochu lui fait d’étranges révélations, Ephraïm finit par se lancer dans l’aventure, pour la survie de l’humanité…

La carrière cinématographique de Guillermo del Toro se fait largement sentir dans ce roman, il se lit un peu comme on regarde un film: les allers-retours sur les personnages, les allers-retours dans le temps, les plans sur les différents et nombreux personnages, … Le roman se lit très facilement. Le style est fluide.

Mais la multiplication des personnages, dans la première partie du roman, m’a un peu dérouté au départ. On parle des uns et des autres, on nomme les uns puis les autres, je me suis sentie un peu perdu. Mais finalement chacun aura son rôle à jouer.

Dès les premières pages du roman, on sent un Mal invisible flotter sur les personnages, mais ni les protagonistes, ni même le lecteur ne peut l’identifier. L’atmosphère est pesante, angoissante, la violence toujours sous-jacente. Il s’agit, comme tout le monde l’aura comprit, d’un roman qui traite des vampires. Mais le mythe du vampire est totalement revisité et modernisé par Guillermo del Toro. Le vampire n’a plu rien de romantique. Il n’est qu’un virus, un fléau qui ne peut qu’éradiquer l’espèce humaine à terme. Dans un premier temps, j’ai été déroutée par ce traitement du mythe. Surtout lorsque l’on voit apparaitre des vampires qui ne mordent pas leur victime, mais ont un appendice qui poussent dans leur bouche et projettent un aiguillon pour vider leur victime de leur sang. Mais finalement, on s’habitude, on se laisse prendre au jeu.

En discutant autour de moi de ce traitement du mythe des vampires, j’ai appris que Guillermo del Toro avait déja traité les vampires de cette manière dans Blade II. Il est donc prévu que je le visionne très rapidement…

Un roman qui se lit facilement, les pages se tournent rapidement. On se laisse prendre dans cette traque aux vampires avec beaucoup de facilités… J’ai hâte de lire la suite.

Del Toro Guillermo et Chuck Hogan La Lignée Editions de Noyelle, septembre 2009, 447 pages.