Un roman de Guillermo del Toro et Chuck Hogan.
Paru en septembre 2009.
Un avion en provenance de Berlin atterrit à New-York. Au dernier moment, la communication est totalement rompue avec la tour de contrôle. L’avion se pose sans incident sur la piste, mais il est immobile, sans que personne ne puisse joindre les personnes à l’intérieur, toutes lumières éteintes.
Ephraïm Goddweather, épidémiologiste pour le CDC et son équipe arrivent sur place. Personne ne sait ce qui est arrivé aux 200 passagers. Quand enfin la porte de secours de l’avion s’ouvre, tous les passagers semblent sagement endormis mais tous sont morts.
Après plus ample vérification, il apparait que quatre passagers ont survécu et ne souffrent que de douleurs à la gorge. Les corps sont emmenés dans différentes morgues de la ville et les quatre survivants à l’hôpital. Que c’est-il passé à bord du vol 753? Ont-ils été victime d’un attentat au gaz? d’une bactérie foudroyante? Rien n’est moins sûr.
Lorsque le soir même, tous les corps disparaissent des différentes morgues, qu’un mystérieux cercueil rempli de terre découvert à bord du vol mais non enregistré à Berlin disparait également, Ephraïm Goodweather commence à se poser des questions… Quand un vieil homme aux doigts étrangement crochu lui fait d’étranges révélations, Ephraïm finit par se lancer dans l’aventure, pour la survie de l’humanité…
La carrière cinématographique de Guillermo del Toro se fait largement sentir dans ce roman, il se lit un peu comme on regarde un film: les allers-retours sur les personnages, les allers-retours dans le temps, les plans sur les différents et nombreux personnages, … Le roman se lit très facilement. Le style est fluide.
Mais la multiplication des personnages, dans la première partie du roman, m’a un peu dérouté au départ. On parle des uns et des autres, on nomme les uns puis les autres, je me suis sentie un peu perdu. Mais finalement chacun aura son rôle à jouer.
Dès les premières pages du roman, on sent un Mal invisible flotter sur les personnages, mais ni les protagonistes, ni même le lecteur ne peut l’identifier. L’atmosphère est pesante, angoissante, la violence toujours sous-jacente. Il s’agit, comme tout le monde l’aura comprit, d’un roman qui traite des vampires. Mais le mythe du vampire est totalement revisité et modernisé par Guillermo del Toro. Le vampire n’a plu rien de romantique. Il n’est qu’un virus, un fléau qui ne peut qu’éradiquer l’espèce humaine à terme. Dans un premier temps, j’ai été déroutée par ce traitement du mythe. Surtout lorsque l’on voit apparaitre des vampires qui ne mordent pas leur victime, mais ont un appendice qui poussent dans leur bouche et projettent un aiguillon pour vider leur victime de leur sang. Mais finalement, on s’habitude, on se laisse prendre au jeu.
En discutant autour de moi de ce traitement du mythe des vampires, j’ai appris que Guillermo del Toro avait déja traité les vampires de cette manière dans Blade II. Il est donc prévu que je le visionne très rapidement…
Un roman qui se lit facilement, les pages se tournent rapidement. On se laisse prendre dans cette traque aux vampires avec beaucoup de facilités… J’ai hâte de lire la suite.
Del Toro Guillermo et Chuck Hogan La Lignée Editions de Noyelle, septembre 2009, 447 pages.