Un roman de Jacques Chessex.
Paru en 2007 aux éditions Grasset.
En 1903 à Ropraz, dans le Haut-Jorat vaudois, la fille du juge de paix meurt à vingt ans d’une méningite. Un matin, on trouve le couvercle du cercueil soulevé, le corps de la virginale Rosa profané, les membres en partie dévorés. Horreur. Stupéfaction des villages alentour, retour des superstitions, hantise du vampirisme, chacun épiant l’autre au coeur de l’hiver…
Pour commencer, j’ai envie de dire « âme sensible s’abstenir ». Le récit est très cru, très froid, quasi-journalistique. J’ai vraiment aimé l’écriture de Jacques Chessex que j’ai trouvé à la fois puissante et en même temps simple et épuré, telle une chronique. Contrairement à d’autres lecteurs, je n’ai pas trouvé le récit trop court, parce que justement il s’agit d’une sorte de chronique et on le comprend dès les premières phrases.
L’histoire est tirée d’un fait divers réel de la région natale de l’auteur. Elle se déroule dans une vallée suisse entre février et décembre 1903. Une jeune fille meurt de manière naturelle. Mais le lendemain de son enterrement, le cercueil est ouvert et le corps a été profané et mutilé. Commence alors une véritable chasse à l’homme. Les accusations fusent. Dans ces petits villages de vallée, le huis clos est vite oppressant. La vindicte populaire grogne… Le coupable idéal est rapidement trouvé.
L’atmosphère de l’époque dans ces vallées retirées me semble vraiment très bien retranscrite par l’auteur. L’obscurantisme de ces populations est décrit avec méticulosité… Mention spéciale pour la fin qui rend le livre encore plus terrible!
Un court livre vraiment très cru mais que j’ai vraiment beaucoup aimé…
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