Un roman d’Alessandro Baricco
Paru en2001
Première publication du billet: décembre 2007.
1860. Nous sommes en pleine révolution industrielle en France. Mais malgre la croissance Plus que le mortel ennui d’une vie répétitive, c’est une indifférence, une absence de résistance à la vie que Baricco suggère en ouvrant son roman par quelques phrases laconiques, purement énonciatives. Au début, Hervé Joncour fait penser à un spectateur repu qui se refuserait à intervenir dans la pièce qui se joue, et qui pourtant parle de lui. Voyageur en quête d’œufs de vers à soie, il se voit contraint, pour sauver les industriels de son village, d’effectuer une expédition « jusqu’au bout du monde ». Or, en 1861, la fin du monde, c’est un Japon qui sort à peine de son isolationnisme, et, qui plus est, de mauvaise grâce. Et c’est au Japon que la vie du héros prend un tour nouveau en croisant celle d’une femme mystérieuse. À la fin du roman, plusieurs années se sont écoulées, qui ont paru un battement de cils raconté en douceur par une voix neutre qui a fait défiler sous nos yeux, tels des panneaux de papier de riz, les séquences successives de cette vie impalpable traversée par des personnages d’ombre subtile.
Ce livre m’a été conseillé par Allie lorsque j’avais lu et critiqué Neige de Maxence Fermine. Depuis, j’ai lu beaucoup de très belles critiques sur ce court roman et toutes avaient raison, l’histoire est vraiment très belle, l’écriture simple et claire, les répétitions martèlent les voyages d’Hervé de Joncour. Années après années, on voit ce jeune homme partir au Japon et revenir au fil des saisons avec toujours le même rythme et toujours la même obsession: une femme mystérieuse.
Une histoire d’amour impossible et sensuelle. L’histoire d’une obsession qui fera braver bien des dangers à Hervé de Joncour… Une histoire pleine d’allée et venue, de redites, de poésie.
Un beau et court roman à savourer lentement, au rythme des voyages du héros de l’histoire…
Je dois être une des seules à m’être un peu ennuyée lors de cette lecture ! Mais bon, je suis étanche à toute poésie 😉 mdr !
@ Joelle: Si tu n’accroches pas à la poésie, je veux bien croire que tu te sois ennuyé!