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La mémoire des autres

Un roman d’Annelise Corbrion
Paru aux éditions Calmann-Lévy en avril 2012.

La mémoire des autres d’Annelise Corbrion

Emma Langlois est infographiste spécialisée dans la retouche de photographies anciennes. Elle ravive les photos et les souvenirs de ceux qui lui amènent les clichés de leurs plus beaux instants. Mais, elle se remet difficilement de la perte récente de ses parents. Lexie, sa meilleure amie, urgentiste, fait tout pour lui changer les idées. 

Mais un jour, elle recoit un mail dont l’expéditeur n’est autre qu’un homme posant sur une des photos qu’elle restaure et qui est mort depuis 1944. Il a besoin d’elle pour faire passer un message à sa femme et enfin reposer en paix. Et cet homme n’est pas le seul, d’autres fantômes vont bientôt la contacter…

Ce roman collait tout à fait à mes envies de lecture du moment: léger, optimiste avec un brin de surnaturel. Les pages se tournent rapidement, notamment parce que les chapitres sont courts et donnent un véritable rythme à la lecture. Les mails qui ponctuent le récit donne une certainement originalité à l’écriture.

En effet, les fantômes qui contactent Emma utilise son ordinateur, ou plutôt une adresse mail à partir de laquelle il envoie un mail à notre jeune héroïne. D’abord sceptique, elle finit par accepter d’entrer en aide à son premier interlocuteur. Mais d’autres paraissent bientôt. Et Emma commence à douter, d’autant qu’elle s’expose à chaque fois à des questions embarrassantes de la part des gens auxquels elle vient en aide. Heureusement, Lexie est dans la confidence et l’aide à tenir le choc.

Mais bientôt, tout se complique. En effet, c’est le fantôme de la mère de son petit-ami qui entre en contact avec elle pour lui demander d’élucider son meurtre et de mettre enfin fin aux souffrances de son fils et de sa famille…

Tout y est pour passer un bon moment. Mon seul regret: j’ai trouvé le roman un peu court, comme s’il me manquait finalement quelque chose. Mais pas de quoi entâcher ma lecture…

Une lecture rafraichissante…

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Et pour les curieux:

Bal de givre à New York

Un roman de Fabrice Colin.
Publié en 2011 aux éditions Albin Michel Wiz.

Bal de Givre à New York de Fabrice Colin

 Anna Claramond vient d’avoir un accident dans une rue de New York. Alors qu’elle se relève, le jeune homme qui l’a renversé en voiture vient lui porter secours. Troublée, Anna se dépêche de le quitter et de rentrer chez elle. Mais bizarrement, elle ne souvient de rien en dehors de son nom et de son adresse. Tout le reste semble lui échapper. Tout devient de plus en plus blanc, irréel. Elle se souvient que ses parents ont disparu, mais n’arrivent pas à s’en soucier, elle n’a d’yeux que pour le beau Wynter qui l’a secouru au moment de son accident.

Pourtant, petit à petit, Clara sent que quelque chose ne va pas. Qui est véritablement Wynter? Et qui est le Masque qui semble la poursuivre?

Voilà un roman dont j’ai du mal à parler. Voilà plus d’une semaine que je tente de rédiger ce message. Difficile de savoir ce que j’ai exactement ressenti et difficile de ne pas en dire de trop. Ce dont je suis sûre, c’est qu’il ne s’agit pas d’un coup de coeur, et pourtant, c’est un roman que je ne suis pas prête d’oublier. Il s’agit pour moi de ma découverte de Fabrice Colin, dont j’ai pourtant déja très souvent entendu parler.

Anna Claramond vit dans un New York à la fois futuriste, onirique et inquiétant. Des verrières recouvrent les parcs lorsqu’il pleut faisant chanter la pluie d’une mélodieuse manière, des tours de verre et des monuments aux architectures les plus gothiques se cotoient, la voiture d’Anna se conduit d’elle même, … Dès les premières pages, on se demande dans quel univers on évolue: le rêve, le futur, un passé fantaisiste? Tout est bleu, doux et froid. On se sent un peu engourdit au fur et à mesure de notre lecture.

Le roman est divisé en trois parties. La première place les principaux personnages et décrit avant tout le début de l’idylle entre Anna et Wynter. Ensuite, tout s’accélère. J’ai beaucoup aimé l’ambiance si particulière de ce roman. Seule, la romance un peu trop attendue d’Anna et Wynter m’a moins emballée. Le suspense est haletant, on se demande sans cesse où l’auteur veut nous emmener, tournant frénétiquement les pages les unes après les autres.

Le fin mot de l’histoire nous est révélé quelques pages avant la fin. On est au final plongé dans un conte fantastique à la fin réaliste. Le texte est bien plus profond qu’il n’y parait, mais on ne s’en rend compte que dans les dernières pages… Pour ma part, je ne me suis doutée de rien. La surprise a été totale.

Un roman que je ne suis pas prête d’oublier.

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Et pour les curieux:

  

L’appel de la Lune

Un roman de Patricia Briggs.
Paru en 2008 chez Milady.

L'appel de la lune - Tome 1 des aventures de Mercy Thompson

Mercedes Thompson, dite Mercy, est mécanicienne auto dans un garage. Pas évident d’être une femme dans un monde d’hommes. Mais Mercy est une dure à cuire, et ce n’est pas sa seule particularité. Mercy est capable de se changer en coyote, c’est ce qu’on appelle une métamorphe. Sans oublier, qu’elle vit à côté d’un charmant chef de meute de loups-garous, répare le van d’un vampire et côtoie régulièrement une vieille sorcière…

Un jour, un jeune loup-garou – comprenez qu’il a été récemment changé et ne contrôle pas encore vraiment son loup – Mac lui rend visite à son garage. Mercy, touchée par sa pudeur – il ne veut pas parler de lui -, le prend sous son aile. Mais tout bascule lorsque Mac est assassiné et que Jesse, la fille de son voisin loup-garou, est enlevée…

Voilà longtemps que je voulais lire ce roman, mais l’occasion ne s’était pas présentée jusqu’ici. Alors lorsque Bragelonne a proposé gratuitement ce roman en ibook, j’ai sauté sur l’occasion.

Le garage de Mercy occupe la majeur partie de son temps. Elle préfère se tenir à l’écart des histoires des autres faes. Mais lorsque Mac, jeune loup-garou désorienté, apparait sur le pas de sa porte, elle ne peut se résoudre à le renvoyer. Surtout après qu’il se soit fait attaquer devant chez elle par plusieurs humains et loups garous et qu’elle ait été obligée d’en tuer un pour le sauver. Elle décide de l’emmener voir Adam, son voisin l’Alpha. Mais rapidement tout bascule, Mac est tué, Adam attaqué et Jesse la fille de ce dernier, enlevée.

L’univers de créatures de la nuit de Patricia Briggs est encore assez dissimulé. En effet, seuls les faes inférieurs, comprendre les lutins, les elfes ou les gnomes ont déja fait leur coming out et le vivent plus ou moins bien. Les vampires et les loups-garous quant à eux vivent encore cachés et utilisent tous les artifices possibles – notamment la magie des sorcières – pour le rester.

La cohabitation entre ces nombreuses créatures est largement pacifique. Ce sont les loups-garous qui prennent le plus de place dans le récit. Quelques vampires y apparaissent, notamment Stephan, mais une seule scène leur est vraiment consacrée. On rencontre également des gremlins, dont Zee, un ami proche de Mercy ou des sorcières. J’ai beaucoup aimé les phases de descriptions des différentes créatures, leur caractéristiques et leur histoire. C’est tout l’univers de Patricia Briggs, particulièrement riche, qui est mis en place dans ce premier roman.

Mercy est un personnage attachant, au caractère bien trempé, mais qui contrairement à d’autres héroïnes de ce type de littérature, ne se sent pas invincible et ressent souvent la peur, ce qui la rend peut être d’autant plus humaine. Mercy connait bien les loups-garous, et pour cause: elle a été élevé dans la meute de Bran, le Marrock – comprendre l’Alpha des Alphas d’Amérique du Nord. Sa vie amoureuse se laisse dessiner au fil des pages, notamment sa romance passée avec Samuel, le fils du Marrock, et un début d’idylle avec son voisin Adam est amorcé, mais j’ai trouvé que cette aspect de la vie de Mercy reste discret.

Le roman se lit très bien. L’écriture est simple, dynamique et entrainante. Les touches d’humour sont nombreuses, notamment au travers du personnage de Mercy qui a une très bonne répartie et manie souvent l’ironie.

Le seul point négatif que je retiendrai est le dénouement qui me semble bien trop compliqué et tiré par les cheveux. Mais malgré tout, je ne trouve pas que cela ait pénalisé le roman et c’est avec un grand plaisir que je lirai le deuxième tome de cette série qui m’attend déja dans ma PAL…

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Et pour les curieux:

Wings

Un roman d’Aprilynne Pike.
Paru en septembre 2011 aux éditions Pocket Jeunesse.

Wings d'Aprilynne Pike

Laurel est une jeune lycéenne de 15 ans qui vient d’emménager à Crescent City avec ses parents. C’est à contrecoeur que toute la famille a quitté leur maison au milieu des bois afin de réaliser le rêve du père: ouvrir une petite librairie. Jusque là, Laurel avait toujours suivi ses cours à domicile, mais dans cette nouvelle ville, elle va devoir intégrer le lycée. Voilà beaucoup de bouleversement pour une adolescente… Elle va tenter tant bien que mal de s’intégrer aux jeunes gens de son nouveau lycée. Elle rencontre notamment David, un gentil adolescent passionné de biologie, et son groupe d’amis. Les deux jeunes gens se lient d’une solide amitié. Au lycée, on ne tarde pas à remarquer de petites bizarreries chez Laurel: son régime totalement végétarien, sa phobie de rester enfermer à l’intérieur d’un bâtiment, son habitude de se lever à l’aube pour se promener dans la nature, …

Quelques temps plus tard, Laurel découvre un bouton au creux de ses omoplates. Dans un premier temps, elle met celui-ci sur le compte de la puberté. Mais le bouton ne cesse de grossir jusqu’à devenir difficile à cacher. Elle commence à craindre une tumeur et n’ose en parler à personne autour d’elle. Et puis un matin, quelque chose de plus étrange encore apparait sur le bouton…

Voilà un premier roman sur lequel j’ai craqué lors de mon passage au Salon du Livre. Je dois bien avouer que c’est avant tout la très jolie couverture de ce livre qui m’a fait poser les yeux sur lui. Et puis à la lecture de la quatrième de couverture, je me suis dit « Pourquoi pas? » L’univers des fées n’est pas vraiment un univers dont j’ai l’habitude…

Le style de l’auteur est plutôt agréable et léger ce qui rend la lecture très facile. Tout à fait ce dont j’avais besoin ces derniers temps. Les pages se tournent rapidement, les chapitres ne sont pas très longs.

J’ai trouvé l’histoire plutôt rafraichissante, tout à fait de saison. Il est vrai que le scénario de départ est déja vu à maintes reprises: une jeune fille pas comme les autres, deux garçons, David et Tamani, qui font battre son coeur. Ce triangle amoureux m’a notamment semblé bien artificiel au départ. Heureusement, les explications qui arrivent à la fin du roman ont expliqué bien des choses et m’ont fait voir la relation de Laurel et Tamani sous un autre angle. Mais c’est la vision très originale des fées et de leur monde d’Aprilynne Pike qui créé une réelle différence. Son monde est bien construit, cohérent, plein de magie.

Un très joli conte de fées moderne qui laisse augurer une très belle suite… mais pour ça il faudra patienter jusqu’au mois de septembre.

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Pour en savoir plus:

  • Le site d’Aprilynne Pike: ici.
  • Le site de Pocket Jeunesse: ici.

 

Le cirque des damnés

Un roman de Laurell K. Hamilton.
Paru en 2009 aux éditions Bragelone.

Tôt le matin, après une dure nuit de travail, Anita Blake est appelée sur le lieu d’un crime. Un homme a été retrouvé mort dans un bois. Le cou du cadavre porte deux traces de morsures et il y en a une autre au creux de son coude. Il semblerait qu’un maître vampire renégat et sa meute s’attaque à des humains. Dans ce troisième tome, Anita Blake est confronté à un maître vampire qui veut prendre la place du maître de Saint Louis, Jean Claude, lequel aimerait lui apposé une troisième marque afin d’en faire sa servante humaine…

Dans ce nouvel opus, Anita est confronté à tout un tas de créatures surnaturelles. Au fil des pages, on rencontre bien évidement des vampires et des zombies, mais aussi des loups-garous et des lamies. Anita, faisant partie de la Brigade Régionale d’Investigations Surnaturelles, coopère en tant qu’experte avec la police lorsque survient un meurtre dont on soupçonne une créature surnaturelle d’être le coupable. Lorsque des enquêtes surviennent elle passe donc beaucoup de temps avec la police et ne peut pas toujours être disponible toute la nuit pour réanimer des cadavres – son métier principal. Et Bert, son patron, n’entend pas la laisser se disperser. Il embauche donc un nouveau réanimateur Larry, un tout jeune étudiant, pour la seconder. Anita est en charge de le former. Mais Anita s’est déjà fait plus d’un ennemi en côtoyant des monstres et Larry va bientôt être confronté aux ennemis d’Anita. Elle tente alors de le protéger tant bien que mal, envers et contre tout.

Anita est amené à rencontrer Jean-Claude, le maître de la ville au Cirque des damnés, une salle de spectacle qu’il vient de racheter. Jean Claude en profite pour tenter une nouvelle fois de convaincre Anita de le laisser lui apposer la troisième marque. Cette dernière s’obstine et refuse comme à son habitude. Mais durant cette soirée, elle rencontre Richard Zeeman, un professeur de biologie qui en sait un rayon sur les loups-garous. Et le beau Richard ne laisse pas Anita indifférente…

Ce nouveau tome est toujours aussi rythmé: des chapitre courts qui se lisent vite et qui nous font tourner les pages à une vitesse vertigineuse. Le style de l’auteur m’a semblé s’améliorer légèrement. Je n’ai pas sursauter à certaines tournures de phrases comme ça avait été le cas dans les deux tomes précédents. A moins que je ne m’habitude simplement à son écriture…

Ce qui est sûr, c’est que je suis accro!

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Et pour les curieux:

L’étrange affaire Angelica

Un film de Manoel de Oliveira.
Sortie en mars 2011.

Isaac est un jeune photographe. Il se plait à photographier les derniers ouvriers qui travaillent les champs et les vignes à la main comme par le passé. Il est arrivé en ville il y a peu et est locataire de la pension de Madame Justina. Une nuit, il est appelé d’urgence par une riche famille. Ils aimeraient un dernier portrait de leur fille Angélica morte juste après son mariage.
Dans la maison en deuil, Isaac découvre Angélica. Elle a l’air apaisé et est souriante. Lorsqu’il porte l’objectif à son oeil, la jeune femme semble reprendre vie. Isaac tombe instantanément amoureux d’elle.  Angélica va le hanter nuit et jour, jusqu’à l’épuisement.

C’est le synopsis de ce film qui m’a plu. Il me semblait plein de poésie. Mais je dois dire que j’ai été vraiment très déçu. L’univers n’est pas du tout celui auquel je m’attendais. La mise en scène est très théâtrale, trop à mon goût. Les dialogues m’ont semblé ternes et sans parfois sans aucun rapport avec l’histoire. L’évolution de l’histoire est très lente. Les plans fixes sont vraiment trop nombreux. On reste figé jusqu’à 45 secondes sur une cage à oiseaux ou Isaac tenant une tasse de café à la main devant une fenêtre. Et oui, au bout d’un moment, j’ai eu le temps de compter les secondes qui passaient. C’est la première fois qu’au bout de 45 minutes de film j’hésite à me lever et à sortir de la salle. J’ai finalement décidé de rester pour voir la fin. J’espérais encore une évolution. Malheureusement la fin était telle que je me l’imaginais. En sortant du cinéma, je suis allée rechercher des informations sur ce film. Son réalisateur est le doyen du cinéma, il a 103 ans. Cela explique certainement la lenteur de ce film…
Une réelle déception.

Arrietty, le petit monde des chapardeurs

Un film d’animation de Hiromasa Yonebayashi.
Sortie en janvier 2010.

Arrietty et sa famille sont des chapardeurs. Des petits êtres minuscules qui vivent de la chaparde sous le plancher des vieilles maisons. Ils prennent juste ce dont ils ont besoin pour vivre et en très petite quantité pour passer inaperçu aux yeux des habitants. La vieille maison en bois entouré d’un immense jardin, où vit la petite famille se situe dans la banlieue de Tokyo. Un jour, Sho un jeune garçon atteint d’une maladie de coeur vient vivre dans la maison pour prendre du repos avant la grande opération. Inévitablement, Arrietty et Sho se rencontrent…

Ce nouveau film du studio Ghibli est un pur délice. Il est inspiré du roman de Mary Norton The Borrowers paru en 1952. C’est avec beaucoup de bonheur que je me suis laissée emporter dans le monde poétique des chapardeurs. Arrietty, jeune adolescente curieuse et malicieuse, met sa famille en danger à trop vouloir s’approcher des êtres humains. Mais Sho est si intriguant pour la jeune fille. Une amitié hors norme finit par lier les deux adolescents.

Comme dans tous les animés du studio Ghibli, le thème de l’écologie est largement abordé. Les chapardeurs sont une espèce en voie de disparition et qui d’autre qu’un adolescent malade du coeur et lui même en danger de mort peut comprendre ce que ressent ce petit peuple. Il s’agit également d’un parcours initiatique pour la jeune Arrietty: elle apprend la chaparde avec son père, découvre les dangers de la vie et les conséquences de ces actes.

L’histoire d’Arrietty est très simple, un peu comme dans Totoro. Mais le graphisme est vraiment impressionnant. Les couleurs sont éclatantes. Ce film est un pur moment de bonheur et de douceur.  Et puis j’ai envie de donner une mention spéciale à la très jolie chanson d’Arrietty interprétée par une Française Cécile Corbel.


Cécile Corbel – Arrietty’s Song (MUSIC JAPAN) 04.07.2010
envoyé par feilunhai296. – Regardez la dernière sélection musicale.

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Et pour les curieux:

Mon voisin Totoro

Un film de Hayao Miyazaki.
Paru en 1988 au Japon, en 2002 en France.

Mei et Satsuki emménagent dans une nouvelle maison avec leur père pour se rapprocher de l’hôpital où leur mère doit séjourner quelques temps.
A peine installées, elles découvrent des noiraudes dans le grenier de la maison. Des sortes de petites boules de suif inoffensives qui hantent les maisons vident.

Un peu plus tard, dans le jardin, Mei, quelque peu livrée à elle-même, rencontre des Totoros, des esprits de la forêt très discrets, mais qui vont lui être d’une grande aide…

Ce dessin animé est différent des autres Miyazaki. Pas tant d’actions, une histoire toute simple, et pourtant un très beau film. Il s’agit de l’histoire de deux petites filles et de leurs étranges compagnons de jeux: des noiraudes, des totoros, des chat-bus, …

On trouve beaucoup de références à la pensée religieuse shinto dans cette oeuvre.  Une belle histoire qui ravira les petits comme les plus grands avec ces couleurs acidulées.

Une ôde à la nature encore une fois, mais plus féérique et pleine d’humour.

Un chant de Noël

Un livre de Charles Dickens.
Paru pour la première fois en 1843 et aux éditions du Livre de Poche en 2009.

Ebenezer Scrooge est un veille homme aigri et avare. Rien ne compte dans son univers que lui-même et l’argent. Mais un soir de Réveillon, sept ans après la mort de son associé, ce dernier lui apparaît et lui promet une dernière chance…

Cette histoire semble connue de tous dans les pays anglo-saxon. Chez nous aussi, l’histoire de Scrooge est quelque peu connue. Et pourtant, je n’en avais jamais entendu parler avant il y a quelques années. Je m’étais toujours dit que je la lirai un jour. Et voilà, c’est enfin chose faite!

Le chant de Noël est divisé en cinq couplet. Le premier nous montre Scrooge tel qu’il est, usurier, avare et solitaire. Même le jour de l’enterrement de son associé, Jacob Marley, il ne peut s’empêcher de retourner travailler et d’accumuler de l’argent. Sept ans plus tard, la veille de Noël, le fantôme de Jacob Marley lui apparait et lui promet une dernière chance pour changer de vie. Pour cela, il devra suivre trois esprits:

  • l’Esprit des Noël passés, qui lui fera revivre des émotions qu’il ne connait plus depuis bien longtemps et qui fait l’objet du deuxième couplet,
  • l’Esprit du Noël présent, qui lui montre qu’il existe un monde en dehors de celui dans lequel il s’est retranché et qui fait l’objet du troisième couplet
  • et enfin l’Esprit des Noëls futurs, qui lui montre sa vie future s’il ne change rien à sa manière de vivre et qui fait l’objet du quatrième couplet.

Dans le dernier couplet, Scrooge qui a vécut la nuit la plus effrayante de sa vie décide de totalement changer sa vie et réparer ses erreurs passées…

C’est un beau conte de Noël. C’est du Dickens! Mais je dois quand même avouer que j’ai eu une pointe de déception… A force d’en entendre parler et de voir des adaptations, on fini par s’attendre à autre chose. Mais il n’en demeure pas moins  qu’il s’agit d’une belle nouvelle à lire et relire pour se mettre dans l’ambiance de Noël.


L’enfant des cimetières

Un roman de Sire Cédric.
Paru en 2009 aux éditions France Loisirs.

David Ormeval est un photographe de talent. Il n’a pourtant jamais osé faire confiance à son don et ouvrir son propre studio, il se contente de petits boulots de photographe pour la presse. Depuis plusieurs années, il travaille avec Aurore, une journaliste qui rêve un jour de se faire connaître par un article sensationnel. David vit avec Kristel, une artiste peintre rencontre aux Beaux Arts, qui s’ intéresse beaucoup aux religions, aux superstitions, à la magie… Les livres anciens et plus récents sur ces sujets s’entassent dans leur appartement. David prend cette passion pour une douce lubie et se plie aux extravagances de sa belle compagne…

Un soir, Aurore l’appelle. Il doit la rejoindre au plus vite. Elle a un scoop. Aucun journaliste n’est encore au courant. Un ami policier l’a prévenue. Un quadruple homicide vient d’avoir lieu. Un homme sans histoire, gardien de cimetière, vient de massacrer sa femme et ses deux enfants avant de se donner la mort. Seul le neveu, qui vivait avec le couple, s’est échappé mais demeure introuvable.

Les policiers trouvent bientôt des incohérence et soupçonnent la présence d’une sixième personne sur les lieux du drame, sans pouvoir le prouver.

Le lendemain, le neveu disparu réapparait à l’hôpital où Kristel donne des cours de dessins aux enfants malades. Le jeune homme est armé et dans une crise de folie massacre la jeune femme et blesse gravement un policier sur place, avant d’être tué par la police appelé en renfort. Le bruit court bientôt que l’enfant des cimetières, tout droit sorti d’une légende urbaine, serait de retour et rendrait fou les gens qui l’ont croisé…

A l’occasion d’Halloween et de notre voyage de noces, j’avais envie d’un livre qui se lise facilement – avec des chapitres courts et qui puisse être interrompu et repris facilement -, mais qui colle à l’époque de l’année. Ce roman m’attendait dans la PAL depuis un moment. Je me suis donc lancée…

Le roman se lit effectivement très facilement. Il est également pleins de détails très sanguinolents et violents, qui collaient parfaitement pour Halloween, mais parfois un peu trop violent pour une lecture détente dans le train… Le style ne m’a pas paru particulièrement soigné, même s’il reste fluide. L’histoire fantastique est relativement bien ficelée, même si parfois j’ai eu l’impression que c’était un peu tiré par les cheveux…

Au final, c’est un bon roman de gare, à éviter de lire dans le train si vous êtes parfois sujet au mal des transports, mais parfait si vous chercher une lecture pour Halloween!

Sire Cédric, L’enfant des cimetières, France Loisirs, 2009, 521 pages.