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Never let me go

Un film de Mark Romanek.
Sortie en mars 2011.

Kathy, jeune femme de 31 ans, se replonge dans ses souvenirs d’enfance, alors qu’elle était élève à Hailsham, un établissement coupé du monde où les élèves étaient surprotégés. Elle se souvient des ses amis Tommy et Ruth.

C’est parce que j’ai adoré le roman de Kazuo Ishiguro dont est tiré ce film que j’ai eu très envie de voir ce film. Et je dois le dire tout de suite, j’ai été très déçue. La principale raison de ma déception, c’est le parti pris du réalisateur, de donner toutes les clefs de l’histoire dès le début du film. Le film s’ouvre en effet sur deux phrases qui en disent déja long sur le fond de l’histoire… Ce que j’avais adoré dans le roman, c’est d’être baladé par l’auteur au fil des pages, de ne pas savoir à quoi m’attendre, de dérouler les détails tout doucement les uns après les autres pour comprendre enfin le pourquoi du comment dans les dernières pages du roman. Cela explique en grande partie ma déception.

Ma seconde déception est de ne pas avoir retrouvé à l’écran, cette particularité de la littérature japonaise que l’on retrouvait si bien dans le roman. Kazuo Ishiguro bien que vivant en Grande Bretagne depuis son enfance à garder dans son écriture ce quelque chose de japonais… Cette blancheur, cette pâleur, ces nuances de couleurs pastels tout en douceur… On est beaucoup plus dans un univers très britannique, gris et embrumé, digne de ceux que l’on trouve régulièrement dans les adaptions des romans de Jane Austen.

Un des seuls points positifs, le jeu de Carey Mulligan. Et l’impression générale qui se dégage du film et qui est la seule chose qui m’a vraiment rappelé le roman: le côté froid, l’impression de côtoyer la froideur d’un tombeau, l’impression d’être dans une bulle hors du temps, coupée du monde, et l’impression que c’est dans cette douceur, dans cette tranquilité que l’horreur se développe…

En dehors de ces considérations, ce film reste un beau moment d’anticipation. Un film à voir si on a pas déja lu le roman ou si on a pas l’intention de le lire…

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Pour les curieux:

Auprès de moi toujours

Un roman de Kazuo Ishiguro.
Publié en 2006 aux éditions des Deux Terres.

Durant leur enfance, Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham. Nichée dans la campagne anglaise,  cette école idyllique surprotège ces enfants. Le monde extérieur leur est présenté comme dangereux. Ils sont élevés dans l’idée qu’ils sont des êtres à part. On fait extrêmement attention à eux, leur bien-être personnel apparait comme essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreront un jour. Mais aucun d’entre eux ne sait pour quelles raisons on les a réuni… Bien des années plus tard, Kath se replonge dans leur vie de l’époque à Hailsham et tente de trouver un sens à leur passé commun.

Que dire de ce roman sans en dire trop. Pour une fois, la quatrième de couverture est parfait, il n’en dit ni trop peu, ni trop et laisse au livre tout son mystère. C’est avant tout ce mystère que j’ai adoré. On entre dans l’histoire sans jamais y être totalement, on ne sait pas exactement de quoi parle Kath, on essaie de s’imaginer à quoi correspond cette fameuse école et pourquoi ces enfants sont sur-protégés et qualifié d’êtres à part. Ce n’est que très progressivement que l’on comprend, bribes par bribes, de quoi il s’agit. Et ne compter pas sur moi pour vous révéler le fin mot de l’histoire… ça en gâcherait toute votre lecture.
Un roman que je recommande chaudement à tous ceux qui aime les romans d’anticipation – mais pas seulement parce que moi je n’aime pas du tout l’anticipation d’habitude – et à tous ceux qui aime la littérature asiatique. Même si l’auteur habite en Angleterre, on y retrouve cette pureté, cette blancheur si caractéristique de cette littérature et que j’apprécie particulièrement.
Un livre à lire de toute urgence!

Fog

Un roman de James Herbert
Paru en 2009 aux éditons Bragelone.

Tout commence par un tremblement de terre. Un village est entièrement coupé en deux,  évantré par une large crevasse d’où sort une brume jaunâtre et nauséabonde. Bientôt, les gens touchés par cette catastrophe meurt dans d’étranges circonstances. Le vent quant à lui, a tôt fait de disperser le brouillard, de le pousser vers la campagne anglaise. D’étranges massacres ont bientôt lieu. Des animaux s’en prennent à leur propriétaire. Des enfants à leur professeur. Ces incidents semblent encore isolés. Mais qu’arrivera-t-il lorsque le brouillard touchera une grande ville, comme Londres?

John Holman s’est vu confier une mission par son employeur, le ministère de l’Environnement: enquêter discrètement sur un terrain militaire utilisé par le ministère de la Défense. C’est à ce moment, qu’il est pris avec sa voiture dans un tremblement de terre. La terre se déchire et s’ouvre le long de la rue principale d’un village. John frôle la mort. Sa voiture tombe dans la crevasse. Mais mue par un puissant instinct de survit, il sort de la carcasse et sauve une petite fille tombée dans le trou béant avec son frère.

John se réveille quelque jours plus tard dans un hôpital psychiatrique. Il a sauvé la petite fille qui est morte quelques heures plus tard, avant de sombrer dans la folie. Il a tenté de mettre fin à ses jours. Pourtant, il n’a aucun souvenir de ce qui s’est réellement passé. Bientôt le gouvernement, le ministère de la Défense, le ministère de l’Environnement le convoque pour lui demander de l’aide. Il est le seul à avoir survécu au brouillard…

J’avais déja beaucoup entendu parler de James Herbert, mais c’est le premier roman de cet auteur que je lis. Je me suis plongée dans ce roman parce que j’avais envie de lire un roman d’épouvante. Et je ne me suis pas trompée… James Herbert nous décrit des paysages et une atmosphère dignes de la fin du monde. Les chapitres sont courts et le suspense constant et haletant. Mon cœur a battu la chamade durant une bonne partie de ma lecture. James Herbert nous tiens en haleine du début à la fin. Le style de l’auteur est efficace, mais sans artifices. Certaines scènes de ce roman sont d’une extrême violence. Un chef d’œuvre de la terreur!

Nausicaä de la Vallée du Vent

Un film d’animation de Hayao Miyazaki.
Sortie en salle en 1984 au Japon, en 2006 en France.

Durant les sept jours de feu, la Terre a été totalement ravagée. Seule une poignée d’humains a survécu dans un monde où la nature est devenue hostile à l’Homme. Nausicaä, princesse de la Vallée du Vent, a le don de communiquer avec les insectes géants qui peuplent la forêt toxique. Son peuple compte sur elle pour le Salut de l’Humanité. Mais bientôt la guerre des hommes frappent aux portes de la vallée…

Lorsque nous étions au Japon, nous avons eu l’occasion de visiter le musée Ghibli à Tokyo. Ca m’a donné très envie de me replonger dans l’univers de Miyazki. Je n’avais encore jamais vu ce film. Il s’agit d’un film paru avant la création du studio Ghibli.

Nausicaä est une jeune fille pleine d’enthousiasme et courageuse. On la rencontre pour la première fois dans la forêt toxique avec son masque à gaz. Elle récolte des spores toxiques, afin de les mettre en culture pour trouver un remède au mal qui ronge la forêt et son père, le roi Jihl.

Nausicaä a le don de communiquer avec les Oomus, sorte d’insectes géants qui peuplent la forêt toxique. Ces insectes peuvent facilement menacer les êtres humains et les habitations lorsqu’ils sont aveuglés par la colère. Son don s’avère particulièrement utile pour les calmer et les faire retourner dans leur milieu naturel…

Un jour, un gros porteur tolmèque s’écrase dans la Vallée du Vent, avec à son bord, une prisonnière de marque, la princesse des Péjites et une arme extrêmement puissante. La princesse meurt quelques instant plus tard dans les bras de Nausicaä, mais pas sans lui avoir demander de détruire cette arme surpuissante. La Vallée du Vent se retrouve au coeur du conflit…

Guidée par son amour de tous les êtres vivants, Nausicaä devient donc un peu malgré elle, une figure majeure du conflit qui oppose le peuple des Pejites et des Tolmèques qui combattent pour s’approprier cette arme qui pourraient éradiquer à jamais la forêt toxique. Mais Nausicaä tentera par tous les moyens d’interrompre les combats, de sauver son peuple et la forêt toxique.

Datant du début des années 1980, le graphisme a un peu vieilli, mais Nausicaä n’en demeure pas moins un film d’animation absolument splendide! Le message écologique est clair, mais ce film fait également passer un beau message de paix entre les peuples.

A voir absolument!

Numéro 9

Un film de Shane Acker.
Sortie en août 2009.

Numéro 9

Dans un futur plus ou moins proche, les humains ont été exterminés par les impressionnantes machines qu’ils avaient créées et qui se sont retournées contre eux. Voyant sa fin arriver, un scientifique créé neuf petites créatures à partir de divers objets trouvés dans les décombres. Incapables de se battre contre les puissantes machines, les petites créatures se cachent et créent une petite communauté dirigée d’une poigne de fer par Numéro 1. Mais lorsque Numéro 9 se réveille et retrouve ces compatriotes, il décide qu’il est temps d’agir. En effet, cette dernière petite créature a une mission et détient peut être la clef de la survie de sa communauté…

Ce film est une réelle petite merveille. J’ai adoré les personnages et l’animation. J’avais très envie de le découvrir depuis sa sortie. Je pensais au départ, aller voir quelque chose de plus drôle, de moins sérieux, et j’ai été un peu déroutée. Mais finalement, j’ai été très agréablement surprise par l’univers du film.

Le scientifique et numéro 9

Le film commence lors de la création de Numéro 9 et de la mort du scientifique. On comprend vite que c’est la guerre, que les Hommes se sont laissés dépasser par les machines intelligentes qu’ils ont créées. Numéro 9 se réveille. Il découvre une petite pièce à côté de lui et l’emmène avec lui. A l’extérieur, c’est le chaos.

Numéro 9 et une des terribles machines

Numéro 9 rencontre bientôt un de ces compatriotes. Mais attaqués par une machine à l’oeil rouge, – les machines me font penser a celles de La guerre des mondes -, la deuxième petite créature est capturée.

Numéro 9 et ses amis

Crédits pour toutes les photos: allociné.fr

Numéro 9 se sauve et rencontre peu après les autres petites créatures. Il comprend vite que beaucoup ont déjà été enlevés et décide de partir à leur recherche. Numéro 1 n’est pas de cet avis. Mais Numéro 9 convainc certains de ces camarades…

Ce film est magnifique. Les petites créatures sont si naïves et si courageuses à la fois. Je me suis vraiment attachée à Numéro 9. Le film est tout de même assez moralisateur, mais il m’a beaucoup plut!

J’ai passé un très très bon moment…