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Ontophage

Une bande dessinée de Marc Piskic.
Paru en juin 2009.

Tome 1: Pierres de brume

Tristan Sphalt est un jeune journaliste qui vient d’être embauché par Le Petit Journal. Il est chargé d’enquêter sur un cadavre en pierre qui vient d’être découvert au cimetière du Père Lachaise. Mais le jeune homme est aussi intrigué par de nombreux petits incidents à la limite du naturel qui fleurissent dans Paris. A la suite de Tristan Sphalt, on est plongé dans le Paris du Second Empire pleins de mystères…

Comme souvent lorsque j’achète une bande dessinée, c’est le graphisme qui m’a tout d’abord séduit. J’aime énormément le style: la précision du dessin, les couleurs dominantes, la prédominance du noir et du gris,.. Ensuite, c’est l’histoire qui m’a attiré. Comme pour mon dernier coup de cœur en matière de bande dessinée Sambre d’Yslaire, l’histoire prend lieu dans le Paris du Second Empire. Les dessins sont précis, bourrés d’anecdotes de cette période, d’extraits de journaux de l’époque. On est comme hapé dans l’histoire qui se déroule sous nos yeux. Et pour couronner le tout, une belle partie de l’intrigue prend place dans le cimetière du Père Lachaise, un endroit que j’apprécie tout particulièrement pour son ambiance si particulière…

En ce qui concerne le développement de l’intrigue, comme il s’agit d’un premier tome, beaucoup de choses sont mises en place, l’intrigue est ébauchée, mais peu de choses sont révélés. C’est avec beaucoup d’impatience que j’attends la sortie du deuxième livre de cette tétralogie.

Un beau coup de coeur!

Piskic Marc, Ontophage, Livre 1 Pierres de brumes, Emmanuel Proust Editions, 2009.


Le dernier crâne de M. de Sade

Un roman de Jacques Chessex.
Paru en décembre 2009 aux éditions Grasset.

Ce roman publié posthume, environ deux mois après la mort de son auteur, se divise en deux partie plutôt inégales. La première relate les dernières semaines de la vie de M. de Sade à Charenton où il était enfermé. La seconde partie, raconté par le narrateur, tente de suivre les péripéties vécu par le crâne de M. de Sade, mais aussi les péripéties que fait vivre le crâne à ces propriétaires.

J’ai découvert Jacques Chessex avec Le vampire de Ropraz au début de l’année 2008 et ce fut pour moi un véritable coup de coeur pour le style et l’écriture de l’auteur. Je m’étais renseigné sur l’auteur, j’avais répertorié ces romans, je voulais absolument en découvrir plus et puis j’ai oublié… En octobre, lorsque j’ai entendu que Jacques Chessex venait de mourir, ça m’a fait un choc et j’ai repensé à ces romans. C’est donc tout naturellement que début du mois de janvier, lors d’un passage dans ma petite librairie de quartier, j’ai acheté ce roman.

Donatien Alphonse François, marquis de Sade, aura passé plus du tiers de sa vie enfermé, que ce soit dans une prison ou dans un asile d’aliénés. Et c’est à Charenton, que s’ouvre le roman, quelques mois avant sa mort. M. de Sade est un vieillard de 74 ans, son corps s’est beaucoup dégradé, mais il n’empêche qu’il conserve l’oeil bleu et vif et ses pulsions de toutes sortes. C’est notamment la jeune Madeleine Leclerc, 16 ans, qui en fait les frais sous l’apparente complicité de sa mère, l’infirmière-concierge de Charenton. Que ce soit l’abbé Fleuret ou le docteur Doucet, tout le monde semble passé les pires caprices du marquis, seul l’abbé Geoffroy se doute des penchants du « monstre » et veut essayer de le mater. On vit ainsi au jour le jour au côté du vieux marquis jusqu’au jour de sa mort.

Dans la seconde partie, le narrateur part à la recherche du crâne de M. de Sade. Rapidement, on comprend que plusieurs crânes ont été moulés sur le vrai crâne du marquis, mais que tous conservent un pouvoir maléfique, le pouvoir de contrôler le comportement des gens qui le croisent. Mais je vous laisse découvrir ces mésaventures.

Le dernier crâne de M. de Sade est moins grave, moins sérieux que le vampire de Ropraz. Le sujet prête plus à sourire. On reconnait bien le style de Chessex, cette violence dans les propos, les descriptions très crues. Mais ce qu’il me reste vraiment en tête au moment de refermer le livre, c’est l’écho de la mort de l’auteur… Le dernier roman de Jacques Chessex.

Chessex Jacques, Le dernier crâne de M. de Sade,  Editions Grasset, décembre 2009, 171 pages.

La Madone des enterrements

Un roman de Madeleine Wickham connu sous le pseudonyme de Sophie Kinsella.
Paru en décembre 1999 aux éditions Belfond.

Fleur Daxeny est une très belle femme de la quarantaine, resplendissante et épanouit. Elle a toujours rêvé d’être riche, d’avoir assez d’argent pour se payer tout ce qu’elle désire et surtout sa liberté. Elle a trouvé la parade en se rendant régulièrement dans des services funèbres afin de séduire les jeunes et riches veufs. Ce qui l’intéresse, c’est d’avoir accès le plus rapidement possible à du cash et une carte de crédit qu’elle s’empresse de vider, mais pas trop, pour éviter toute poursuite.

A un de ces services funèbres, elle jète son dévolu sur Richard Favour. Elle ne doute pas arriver à ses fins. Mais contrairement à ce qu’elle pense, la famille de son promis va s’avouer bien encombrante… Et elle va vite comprendre qu’elle n’est pas la seule à vouloir plumer le gentil Richard…

Je ne suis vraiment pas très fan de chick lit, mais j’aime bien commencer l’année avec un roman léger. Je dois bien avouer que je n’attendais pas grand chose de ce roman et que pour le coup j’ai été plutôt agréablement surprise.

L’intrigue se situe en Angleterre, de nos jours, dans la petite bourgeoisie de campagne. Fleur est une belle plante d’une quarantaine d’année squi passe son temps à tenter de plumer les riches veufs. Bien évidemment, avec un tel caractère et un tel comportement, on ne peut que détester Fleur. Mais au fur à à mesure qu’on tourne les pages, on apprend à la connaître, on commence à comprendre son raisonnement et son histoire et même si on a toujours envie de la détester, elle nous paraît moins odieuse. Et puis finalement, il s’avère que ce n’est peut être pas elle la plus dangereuse pour Richard Favour, mais bien sa propre famille.  On se prendrait presque de pitié pour l’austère mais gentil Richard qui ne se doute de rien et est toujours prêt à pardonner…

Un roman léger, lu en deux après-midis, que j’aurai vite oublié mais qui m’a fait passer un bon moment…

Wickham Madeleine, La madone des enterrements, Editions France Loisirs, collection Piment, 2009, 378 pages.