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A moi pour toujours

Un roman de Laura Kasischke.
Paru en octobre 2008 aux Éditions Le livre de poche.

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Sherry Seymour est professeur à l’université. Elle mène une vie bien rangée typique de la classe moyenne américaine: mariée, un enfant, une maison avec un grand jardin dans une belle banlieue. Mais le temps passe et les enfants grandissent, Chad quitte la maison pour l’université de Californie et ne rentre chez lui que rarement. Sherry s’ennuie et remet progressivement sa vie de mère en question.
Le jour de la Saint Valentin, elle découvre un petit mot dans son casier à l’université « Soit à moi pour toujours ». Elle est d’abord flattée, d’autant que ce petit message tombe à point dans son existence un peu morne, mais bientôt cet admirateur secret l’obsède. Et c’est là que tout bascule…

J’avais lu plusieurs avis plutôt positif sur ce roman et puis fin janvier, lors d’un passage dans une librairie, je l’ai vu qui m’attendait. J’ai donc décidé de garder cette lecture pour la Saint Valentin. Je ne connaissais pas du tout l’auteur, mais j’avoue que j’ai été totalement séduite par son style et son écriture. J’ai ouvert le roman et je n’ai plus réussi à le lâcher. Laura Kasischke est une vraie romancière de l’intime, elle raconte le désir féminin, ses attentes, ses désillusions de manière particulièrement poignante. La vie de Sherry Seymour était bien ordonnée, réglée comme une horloge et du jour au lendemain tout s’écroule, tout part à vau-l’eau. On a du mal a croire que tout peut s’écrouler aussi rapidement, qu’une telle horreur puisse être possible pour des gens « bien rangés » et pourtant tout est si réaliste qu’on se met à réfléchir. Tout est si étrange et pourtant si simple, si atroce et pourtant si emprunt de poésie…
A l’hiver succèdent le printemps puis l’été, la tension monte, on tourne les pages sans s’en rendre compte. On sent ses doigts se crisper sur la couverture du livre. On attend le dénouement avec impatience et puis en refermant le livre, on a vraiment l’impression de s’être pris une grosse claque. Il n’en demeure pas moins que le roman reste plutôt moralisateur, très américain, mais il me semble que ce roman ne laissera personne indifférent.

Un très bon thriller psychologique glaçant, déstabilisant.

Kasischke Laura, A moi pour toujours, Le livre de poche, 2008, 377 pages.

La rose pourpre et le lys Tome 1

Un roman de Michel Faber.
Paru en 2005 aux éditions du Seuil Points.

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Londres, fin du XIXème siècle. Sugar est une prostitué sulfureuse et cultivée qui ne refuse jamais rien et dont tous les hommes sont fous. William est le riche héritier des parfumeries Rackham, mais demeure le fils cadet pas bon à grand chose et déçu par sa vie et son mariage. Alors qu’il feuillète une revue peu recommandable, il tombe sur une description des talents de Sugar. Il se rend sans attendre dans le bordel de Mrs Castaway afin de constater par lui-même. Mais dès la première nuit, il tombe éperdument amoureux de Sugar. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il la sort de la misère et l’installe dans un bel appartement. Sugar, quant à elle, est bien décidée à tout mettre en oeuvre pour ne plus retomber dans la misère…

Michel Faber nous plonge sans ménagement dans le Londres du XIXème siècle. La pauvreté est d’une réalité terrifiante. L’auteur s’est énormément documenté sur la période, il a d’ailleurs mis plus de 25 ans a écrire La Rose pourpre et le Lys. C’est certainement cela qui confère un caractère très cinématographique à ce roman. L’atmosphère est pesante, lourde. On est dès le départ inclus dans la narration par le narrateur: on est tapis dans le noir, on joue les espions, on est presque gêné par moment, on se sent un peu voyeur… Mais la fresque historique est splendide.
Malheureusement, je n’ai pas été totalement séduite. Je n’ai lu que le premier tome, je n’ai pas eu le courage de me lancer directement dans le second. Les personnages sont très bien décrit, on ne peut pas dire qu’ils soient attachants, mais on attend tout de même de savoir ce qui va leur arriver. J’aime beaucoup la personnalité de Sugar, on arrive pas vraiment à la cerner: elle a l’air tout à la fois fragile, forte, sombre et violente, femme de peu de vertu, mais femme instruite qui tente de rédiger son histoire… Quant à William, c’est un bourgeois médiocre qui n’a le goût de rien que de se plaindre de sa vie – au moins jusqu’à ce qu’il rencontre Sugar.
J’ai surtout été gêné par le manque de sentiments, d’émotions, de profondeur de l’histoire. La recherche historique est impressionante, mais j’ai un peu l’impression que ça confère un caractère trop journalistique au récit. J’ai plusieurs fois eu l’impression de m’enliser…
Mais j’ai tout de même beaucoup aimé l’écriture de Michel Faber. Rien à voir avec un Max Gallo français, son écriture est très agréable, recherchée, mais également crue, parfaitement adaptée à son récit. Certains passages sordides ou sexuellement très explicites peuvent peut être choquer les âmes les plus sensibles…
Une magnifique fresque qui me laisse pourtant sur ma faim… Je laisse passer un peu de temps, mais je lirai certainement le second tome.

FABER Michel, La Rose pourpre et le Lys, Tome 1, éditions du Seuil, collection Points , 2005, 536 pages.

Twilight Chapitre 1 Fascination

Un film de Catherine Hardwick.
Avec Kristen Stewart et Robert Pattinson.
Sorti en salle en janvier 2009.

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Bella, adolescente de seize ans, quitte l’Arizona ensoleillé où elle vivait avec sa mère,  pour s’installer chez son père à Forks, petite ville grise et humide. Elle est certaine qu’elle ne s’habituera jamais ni à la pluie ni à Forks où l’anonymat est interdit. Mais dès son premier jour de lycée, elle rencontre Edward, lycéen de son âge et d’une beauté inquiétante.  A la fois attirant et hors d’atteinte, au regard tantôt noir et terrifiant, tantôt chaud et doré, Edward Cullen n’est pas humain, Bella en est certaine…

Juste avant d’aller au cinéma, j’avais lu pas mal de billets très peu élogieux sur l’adaptation cinématographique et je n’en attendais donc pas grand chose, me préparant déja au pire, mais curieuse tout de même de voir ce qui avait été tiré du roman. Et pourtant, j’ai été vraiment très agréablement surprise.

Le film est vraiment très conforme au roman, tous les principaux éléments s’y trouvent. Il y a quelques petites choses en plus qui sont plutôt sympathiques, dont les fameuses balades dans les arbres, et quelques petites touches d’humour qui donnent un petit plus au film – dont la fameuse scène du ventilateur. Les paysages sont absolument magnifiques et Bella est très conforme à l’image que je me faisais d’elle. J’avais quelques doutes concernant la crédibilité de Robert Pattison dans le rôle d’Edward, mais il a très rapidement réussi à me convaincre. Les autres membres de la famille Cullen m’ont quelque peu désarçonné au début et puis finalement le charme a opéré. Mais je dois avouer que j’ai envie de donner une mention spéciale aux « méchants », James, Laurent et Victoria, qui me semblent de loin les vampires les plus réussis et les plus crédibles.
Je ne cache pas que le film a des défauts, mais finalement je me suis largement laissée prendre au jeu et c’est, comme pour les romans, avec des yeux d’adolescente, que j’ai apprécié le film. Même Arnaud – que j’ai un peu tiré de force à la séance, j’avoue – a été plutôt séduit…

Un film plutôt plaisant et réussi au final…