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Le temps de la sorcière

Un roman d’Arni Thorarinsson.
Paru en 2007 aux éditions Métailié Noir.

Einar était journaliste à Reykjavik. Mais son impertinence et un bon penchant pour la bouteille, l’ont mené droit à l’exil au nord de l’Islande dans la nouvelle agence de la petite ville d’Akureyri. Il décide d’arrêter l’alcool et de mettre sa vie de côté sa vie, et essaie tant bien que mal de survivre dans cet endroit isolé où il ne se passe jamais rien. Il se retrouve à devoir cohabiter avec son ancien patron Asbjörn qu’il ne pouvait supporter. Pourtant dans ce grand nul part, l’arrivée en masse d’émigrés boulversent la vie tranquille. Le petit chien chéri de la femme d’Asbjörn disparait mystérieusement, des bagarres éclatent dans les bars, une vielle dame téléphone à Einar pour lui dire que la soi-disant mort accidentelle de sa fille arrange bien les affaires de son gendre et des adolescents se suicident… Einar enquête et découvre une micro société gangrénée par la corruption, la drogue et le népotisme.

J’ai choisi ce roman un peu au hasard dans ma petite librairie de quartier, un jour où j’avais très envie de lire un roman noir. Mais je dois avouer que j’ai eu beaucoup de mal avec celui-ci. Une fois le livre refermé, j’ai finalement bien aimé l’histoire, mais le début m’a paru particulièrement laborieux. Il ne se passe pour ainsi dire rien à Akureyri et dans sa région. Des bagarres, un chien disparait, un accident durant une excursion d’entreprise, rien que du relativement banal. Je n’ai pas particulièrement aimé le style, on peut même dire que j’ai été rebutée par certaines tournures (erreurs de traduction ou style de l’auteur?). Je n’ai pas non plus aimé toute la première partie de « présentation » du contexte d’Akureyri: problèmes sociaux, racisme, soucis environnementaux, critiques de tous les supérieurs d’Einar. Les personnages ne me sont pas apparus comme très attachants. Et pourtant, je me suis accrochée. J’aurai pu refermer ce livre assez rapidement, mais finalement quelque chose m’en a empêché. A partir du moment où l’histoire débute vraiment (mais on a dépassé la première moitié du livre), je me suis laissée prendre au jeu. La fin m’a donc semblé bien meilleure que le début.
A lire donc si on aime les romans qui traitent de problèmes sociaux dans une région enclavée, ce roman me paraissant plus proche d’un tableau plutôt noir de la société islandaise que d’un bon policier…